Le projet Alaska (1971-1973) dirigé par Pierre Chopard était destiné à protéger la Speedmaster contre les variations de température sur les sites d’alunissages (de -100 °C à l’ombre à + 100 °C au soleil).
Le cadran noir à donc été remplacé par un cadran blanc présentant un meilleur coefficient de réflexion thermique et la montre fut intégré dans un boitier en aluminium éloxé(*) et recouvert d’une couche de quartz déposé par évaporation sous vide. Les poussoirs volontairement gros afin de pouvoir être actionnés avec les gants des combinaisons lunaires.
Des essais de cadran avec revêtement de surface à l’oxyde de Zinc ont également été faits.
Les prototypes « Alaska Project » furent testés en simulateur spatial chez Contraves à Zurich-Oerlikon.
La NASA, vu les bons résultats obtenu avec la Speedmaster « standard » ne retient pas ce projet et la «Alaska Project » resta un prototype.
*Eloxé : Anodisé. Dépôt d’une couche d’oxyde afin d’amélioré la résistance à la corrosion et la dureté de la surface. Permet aussi la coloration de la surface.
Plusieurs prototypes furent construits :
Photos prototypes source : http://www.rolexforums.com/showthread.php?t=52984 (images provenant du livre Omega, Voyage à travers le Temps, de Marco Richon)
Un des prototypes vu vendu en Avril 2007 lors d’une vente aux enchères organisée par Antiquorum pour la somme de 64'900 CHF.
Source : http://www.timezone.com/library/extras/200702227528
La ré-édition, si l’on peut parler ainsi vu que le modèle d’origine n’a pas été produit et resta à l’état de prototype, est assez conforme au dernier prototype présenté hormis la boite rouge.
Donné pour fonctionner avec le boitier dans une gamme de température allant de -148°C à +260 °C, dans l’espace, la montre est livré avec 2 bracelets velcro blancs (2 dimensions pour s’adapter aux gants des astronautes, enfin pour la réédition, cela permet de s’adapter à la taille des moufles) et un bracelet acier. Fourni avec un outil de démontage de bracelet ainsi que des embouts et pompes de rechange.
Le mouvement, traditionnel 1861 de la Speedmaster Professional
Au porté, sans la boite rouge, conforme à une Speedmaster, sympa avec le velcro blanc, cela change un peu des traditionnels bracelets. Le cadran tout blanc étonne un peu, surtout que les indexes lumineux ne se voit pas de jour mais surtout le plus « spécial » sont les 2 aiguilles des compteurs en forme de capsule Apollo. Je ne suis pas fan de ces aiguilles mais elles sont conformes aux prototypes.
Avec la boite rouge, l’on rentre dans une autre dimension. Importable (c’est mon avis) au poignet, elle devient amusante à porter sur des moufles. Une montre à réserver donc pour les sorties ski de cet hiver ou pour compléter une collection de Speedmaster.
Une excellente revue (mais en anglais) ici : http://www.rolexforums.com/showthread.php?t=52984 (historique) et http://www.rolexforums.com/showthread.php?p=767138#post767138 (ré-édition)
Dernière édition par Daniel le Ven 09 Oct 2009, 08:19, édité 2 fois