Plusieurs choses font qu'on en est là.
-La crise, ses conséquence et le fait de ne pas prendre de risque, stylistiquement ou autre.
-Un certain ras le bol des montres délirantes et importables et la difficulté de faire une montre classique.
-le besoin d'identité d'une marque.
-la crise
On se retrouve 30 ans en arrrière, après des 70s déjantées en forme comme en taille, les 80s retournent vers le classique et des tailles plus contenues.
On a traversé 10 années de folie horlogère et de créativité débordante. Lá c'est back to basics.
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-la difficulté de faire une montre classique.
Personnellement j'aime bien le classique, du moins pas dans le cas d'une montre qui est un classique sans copier exactement une vintage.
Le 5170 est insipré de ses ancêtres 1463 et autres mais ce n'est pas la réplique exacte, la présentation du cadran est un peu différente, la taille est différente etc etc. Les cadrans de chrono ont toujours été bouffé, ca c'est repris des vieux modèles.
De la part de Patek, une inspiration vintage n'est pas étonnante.
Dans le cas de Tudor, à part la loupe et et les poussoirs c'est quand même TRES proche. Trop proche à mon gout et là c'est surprenant de la part de cette marque.
On peut faire du classique sans plonger dans la réédition bête. C'est ce qui me gêne un peu dans la surabondance de réédition vintage.
Chez Patek le 5960, tuerie géniale, sport et chic, qui ne reprend rien du passé et pourtant parfaitement classique.
CA c'est une belle trouvaille.
Faire une montre classique est "facile", la réussir est autrement plus difficile.
Patek d'ailleurs s'est planté amha pas mal de fois sur des montres classiques mais sans saveur.
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Pour certaines marques qui doivent encore et toujours se créer ou renforcer leur identité, on ne peut pas quitter un style qu'on a mis des années à travailler et s'approprier. Je pense à Lange, c'est toujours les même boitiers et toujours les même cadrans. Mais ca permet de savoir que c'est une Lange. Si ils sortent de ca, ils prennent des risques. Sur la Zeitwerk si le boitier avait été différent, personne n'aurait pensé à une Lange. Pour des marques encore jeune, il faut cette identité.
Zénith a détruit son image sur sa période Nataf. Et même si l'inspiration est clairement vintage, il y a suffisamment de différence pour ne pas parler de réédition. Amha avec la "striking 1/10" et la collection ElPrimero et Elite qui a été faite, il vienne de retrouver un style et une identité qui était perdu. Un tour de force.
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On a traversé une période exceptionnelle et délirante, retour aux bases maintenant.
Certains s'en plaindront, d'autres s'en réjouissent, je fais plutôt partie de la seconde catégorie malgré quelques coup de coeur pour la Quai de l'ile ou la beauté des Urwerk
Just my 2 cents