L'intérêt de l'horlogerie indépendante est de nous faire découvrir de nouveaux horizons et surtout des projets imprégnés de la personnalité de son créateur.
Lorsque nous découvrons la Lunokhod, on ne peut pas imaginer que cette montre provienne de l'esprit d'un latin, d'un anglais ou d'un brésilien. Cette montre semble être un objet d'un autre temps découvert dans une vieille base de lancement soviétique à l'abandon... son concepteur ne peut être que russe! Et bien évidemment, c'est le cas: la Lunokhod est la dernière montre créée par Konstantin Chaykin, horloger de talent qui avec ce modèle explore un nouveau thème pour lui: celui de la conquête spatiale et plus précisément de la Lune. Lunokhod est le nom du programme soviétique qui avait pour objectif d'envoyer des objets roulants sur la Lune télécommandés depuis la Terre. C'est ainsi qu'en novembre 1970, le premier Lunokhod arriva sur notre satellite.
Konstantin Chaykin, membre de l'AHCI, n'hésite pas à aborder des sujets particuliers voire difficile afin de développer de nouvelles complications. Ainsi, il créa des montres et pendules calendriers adaptées au contexte de trois religions (orthodoxe, musulmane et juive).
Mais après les Cieux, Konstantin Chaykin se propulse dans le ciel avec la Lunokhod qui se caractérise par l'originalité de son principal matériau et par l'affichage des phases de Lune.
Au premier coup d'oeil, nous avons l'impression que la Lunokhod propose un affichage, en plus grand, similaire à celui de la Lune 3D de De Bethune. Mais nous avons tort: le système est différent. En fait la Lune est recouverte d'une enveloppe qui bouge autour d'elle et qui crée cet affichage. Le mouvement fait donc pivoter cette enveloppe en argent recouverte d'une couche de rhodiage noir alors que la Lune, en acier de Wootz, reste immobile. Compte tenu de la taille de l'enveloppe (la Lune sphérique a un diamètre de 12 millimètres), l'énergie requise est importante.
Konstantin Chaykin a développé un mouvement à remontage manuel d'une fréquence de 3hz, d'une réserve de marche de 48 heures, d'une forme rectangulaire aux bords arrondis (le boîtier recouvre une partie du mouvement qui mesure 32mm sur 37) et à la présentation pour le moins originale.
En effet, l'enveloppe tournant forcément totalement autour de la Lune, se retrouve côté mouvement. Il s'agit donc d'une sorte de mouvement annulaire où l'imposant indicateur des phases se retrouve en plein milieu. L'autre originalité est le réglage de la raquette par une sorte de colimaçon.
Revenons côté cadran: afin de laisser la Lune comme principal centre d'intérêt de la montre, Konstantin Chaykin a dessiné l'affichage du temps non pas au-dessus mais autour. Ainsi, l'heure est affichée en arc de cercle entre deux graduations. Mais attention, il ne s'agit pas d'une heure rétrograde: le petit croissant de lune qui sert d'aiguille et qui est visible sur les photos sera remplacé par un soleil lorsqu'il aura achevé sa course: l'affichage des heures intègre donc un système jour&nuit.
Les minutes sont très classiquement représentées dans un sous-cadran spécifique au bas de la montre.
J'ai évoqué l'acier de Wootz au sujet de la sphère de la Lune, il est également utilisé pour le boîtier. Son étrange beauté contribue à donner un côté très mystérieux à cette montre que l'on aurait aussi facilement imaginé en bronze.
Il ne faut pas le nier, esthétiquement, la Lunokhod est d'un abord plutôt difficile. En fait, je ne la trouve ni franchement belle ni résolument laide, je la trouve... différente de tout ce que j'ai vu par ailleurs. Il y a quelque chose de vraiment réussi, c'est la cohérence du design avec l'ambition de recréer cette ambiance de conquête spatiale des années 70. A ce titre, c'est une vrai prouesse.
Au poignet, la Lunokhod a une sacré présence car sa taille de 50mm n'est quand même pas passe-partout. Sa forme bien pensée fait qu'elle épouse bien le poignet. Mais cela fait, sans jeu de mot, un sacré OVNI au poignet. C'est intriguant, unique, complètement hors du temps.
Avec la Lunokhod, Konstantin Chaykin a développé une complication particulière lui tenant à coeur car liée à une page importante de l'histoire de son pays. La montre surprend par sa présentation mais également par sa cohérence d'ensemble. Compte tenu de sa particularité, elle s'adressera avant tout au collectionneur voulant découvrir un nouvel univers... tout comme le rover Lunokhod lorsqu'il se déplaçait sur la Lune.
Un grand merci à Konstantin Chaykin pour son accueil sur le stand AHCI au cours du Salon de Bâle 2011.
Lorsque nous découvrons la Lunokhod, on ne peut pas imaginer que cette montre provienne de l'esprit d'un latin, d'un anglais ou d'un brésilien. Cette montre semble être un objet d'un autre temps découvert dans une vieille base de lancement soviétique à l'abandon... son concepteur ne peut être que russe! Et bien évidemment, c'est le cas: la Lunokhod est la dernière montre créée par Konstantin Chaykin, horloger de talent qui avec ce modèle explore un nouveau thème pour lui: celui de la conquête spatiale et plus précisément de la Lune. Lunokhod est le nom du programme soviétique qui avait pour objectif d'envoyer des objets roulants sur la Lune télécommandés depuis la Terre. C'est ainsi qu'en novembre 1970, le premier Lunokhod arriva sur notre satellite.
Konstantin Chaykin, membre de l'AHCI, n'hésite pas à aborder des sujets particuliers voire difficile afin de développer de nouvelles complications. Ainsi, il créa des montres et pendules calendriers adaptées au contexte de trois religions (orthodoxe, musulmane et juive).
Mais après les Cieux, Konstantin Chaykin se propulse dans le ciel avec la Lunokhod qui se caractérise par l'originalité de son principal matériau et par l'affichage des phases de Lune.
Au premier coup d'oeil, nous avons l'impression que la Lunokhod propose un affichage, en plus grand, similaire à celui de la Lune 3D de De Bethune. Mais nous avons tort: le système est différent. En fait la Lune est recouverte d'une enveloppe qui bouge autour d'elle et qui crée cet affichage. Le mouvement fait donc pivoter cette enveloppe en argent recouverte d'une couche de rhodiage noir alors que la Lune, en acier de Wootz, reste immobile. Compte tenu de la taille de l'enveloppe (la Lune sphérique a un diamètre de 12 millimètres), l'énergie requise est importante.
Konstantin Chaykin a développé un mouvement à remontage manuel d'une fréquence de 3hz, d'une réserve de marche de 48 heures, d'une forme rectangulaire aux bords arrondis (le boîtier recouvre une partie du mouvement qui mesure 32mm sur 37) et à la présentation pour le moins originale.
En effet, l'enveloppe tournant forcément totalement autour de la Lune, se retrouve côté mouvement. Il s'agit donc d'une sorte de mouvement annulaire où l'imposant indicateur des phases se retrouve en plein milieu. L'autre originalité est le réglage de la raquette par une sorte de colimaçon.
Revenons côté cadran: afin de laisser la Lune comme principal centre d'intérêt de la montre, Konstantin Chaykin a dessiné l'affichage du temps non pas au-dessus mais autour. Ainsi, l'heure est affichée en arc de cercle entre deux graduations. Mais attention, il ne s'agit pas d'une heure rétrograde: le petit croissant de lune qui sert d'aiguille et qui est visible sur les photos sera remplacé par un soleil lorsqu'il aura achevé sa course: l'affichage des heures intègre donc un système jour&nuit.
Les minutes sont très classiquement représentées dans un sous-cadran spécifique au bas de la montre.
J'ai évoqué l'acier de Wootz au sujet de la sphère de la Lune, il est également utilisé pour le boîtier. Son étrange beauté contribue à donner un côté très mystérieux à cette montre que l'on aurait aussi facilement imaginé en bronze.
Il ne faut pas le nier, esthétiquement, la Lunokhod est d'un abord plutôt difficile. En fait, je ne la trouve ni franchement belle ni résolument laide, je la trouve... différente de tout ce que j'ai vu par ailleurs. Il y a quelque chose de vraiment réussi, c'est la cohérence du design avec l'ambition de recréer cette ambiance de conquête spatiale des années 70. A ce titre, c'est une vrai prouesse.
Au poignet, la Lunokhod a une sacré présence car sa taille de 50mm n'est quand même pas passe-partout. Sa forme bien pensée fait qu'elle épouse bien le poignet. Mais cela fait, sans jeu de mot, un sacré OVNI au poignet. C'est intriguant, unique, complètement hors du temps.
Avec la Lunokhod, Konstantin Chaykin a développé une complication particulière lui tenant à coeur car liée à une page importante de l'histoire de son pays. La montre surprend par sa présentation mais également par sa cohérence d'ensemble. Compte tenu de sa particularité, elle s'adressera avant tout au collectionneur voulant découvrir un nouvel univers... tout comme le rover Lunokhod lorsqu'il se déplaçait sur la Lune.
Un grand merci à Konstantin Chaykin pour son accueil sur le stand AHCI au cours du Salon de Bâle 2011.