Ce matin, séance essayages, dont je vous donne le compte-rendu !
Petit passage d'abord chez Wempe. Accueil assez agréable bien qu'un peu froid au début. Je demande à essayer une Lange Saxonia et une 1815.
La Saxonia qu'ils avaient était en version manuelle, or rose, cadran beige. Celle-ci n'a pas déclenché de coup de coeur. Indéniablement, une impression de qualité se fait ressentir dans sa conception. L'or rose est très beau, doux, chaleureux, mais l'ensemble donne l'impression d'avoir une montre un peu féminine. Je crois que la raison provient de la petite taille des aiguilles et des index. En revanche, le mouvement est vraiment superbe, même si la patine 3/4 est un peu frustrante.
Je m'attarde ensuite sur la 1815. Là aussi, il s'agissait d'une version en or rose. Si d'habitude je suis totalement insensible aux cadrans peints, ayant une préférence prononcée pour les cadrans en relief, celui-ci m'a vraiment impressionné. Il se joue de la lumière et donne l'impression que les chiffres arabes sont surélevés. Je ne suis pas resté insensible aux aiguilles bleus qui donnent un vrai caractère à la montre. Toutefois, je n'ai pas eu de véritable coup de foudre. C'est incontestablement une superbe montre mais je la trouve un peu froide. Son diamètre de 40mm est en plus un peu grand sur mon poignet pour une montre habillée.
Bien parti sur cette lancée, je me dirige vers Patek Philippe, Place Vendôme.
Aucun client dans la boutique, un accueil absolument parfait ! Je demande à voir une 5127 et une 5196. Grosse déception, ils n'avaient plus de 5127. Le vendeur me propose toutefois d'essayer la 5196 et de m'installer, ce que je fais en admirant l'intérieur somptueux de la boutique. Je me dis que je me ferais un plaisir de revenir ici pour faire réviser ma montre
Bref, voici que j'ai la 5196 sous mes yeux, posée sur la table. De loin, petite déception, elle me parait un peu fade, légèrement banale. A mesure que le vendeur, horloger de formation, m'informe sur le modèle, je l'examine sous tous les angles et suis assez surpris par la qualité du cadran. Paraissant mate à une certaine distance, il se révèle très changeant en fonction de l'inclinaison. Il ne me semble pas qu'il soit soleillé toutefois. Vraiment étonnant. Je la trouve très élégante, très sobre. Je regrette le petit manque de vie qui aurait tout changé. Elle a incontestablement sa place dans une belle collection mais elle ne déclenche pas de coup de foudre. Pour une première HH, j'accorde en outre une importance très forte au fond transparent, qui est ici absent. Elle est en définitive un peu trop vintage pour moi.
Je demande ensuite à voir d'autres modèles qui pourraient se rapprocher de ce que je recherche et j'apprends malheureusement qu'ils n'ont plus beaucoup de stock actuellement et qu'ils attendent une livraison courant janvier. Toutefois, on me propose de me montrer une 6000R qui, même si elle est un peu hors budget en occasion, correspond à ce que je recherche. Je dois avouer que le cadran marron m'a déplu. Je le trouve peu lisible et la forme des aiguilles me rebute. Assez machinalement, je retourne la montre et là
oh my god ! Quelle splendeur ce calibre 240 !! Nous avons discuté pendant presque une heure de ce calibre qui anime également la superbe 5712 qu'il avait au poignet. L'idée de céder aussi ma Chronomaster pour atteindre le budget nécessaire m'a effleuré l'esprit... Le vendeur me présente sur le catalogue la WT qui abrite ce même mouvement et qui partage le même boitier que la 5127. Je me dis que c'est la montre idéale, parfaite, jusqu'à ce qu'il m'annonce le prix
Après plus d'une heure, je ressors de la boutique Patek Philippe des étoiles plein les yeux, rêveur, sur un petit nuage. Que cette passion est merveilleuse ! Il me tarde d'avoir le budget nécessaire pour accéder à de tels bijoux d'horlogerie. Je repars avec l'idée que je reviendrai mi-janvier pour essayer la 5127 qui, même si son calibre n'est pas aussi beau, continue à me hanter.
Je traverse enfin la Place Vendôme pour finir par Dubail.
Je suis bien accueilli par un jeune vendeur. Ayant vu dans la vitrine une Vacheron Constantin Patrimony or blanc, je lui demande s'il est possible de l'essayer. Je m'installe en attendant. La montre arrive mais étrangement je la trouve terne
jusqu'à ce que je m'aperçois en la prenant en main qu'elle est emballé dans un plastique un peu à la façon d'une barquette de tomates
Je demande s'il est possible d'enlever la protection. A mon grand étonnement, le vendeur répond favorablement à ma requête et commence l'opération méticuleusement. A mesure que la montre sort de son emballage, je me rapproche progressivement, étonné par la beauté de ce cadran. Il finit, me permettant de la passer au poignet. Je remarque la très belle boucle ardillon Vacheron Constantin mais suis en même temps un peu déçu par la qualité du cuir. Une fois au poignet, je la trouve vraiment merveilleuse !
Son cadran est à la fois classique et moderne, un peu brillant et parfaitement bien équilibré entre le logo appliqué de la manufacture au centre à 12h et la petite seconde à 6, dont le cerclage semble en relief. Contrairement à la 5196, je lui trouve la particularité d'allier classicisme et modernité. Son boitier est très fin et les cornes épousent à merveille mon poignet. Je regarde dans le miroir : très discrète, très sobre. Et en même temps, de près, elle ne fait absolument pas banale et procure un vrai sentiment de qualité. Au dos, le mouvement est certes moins beau que le 240 mais je le trouve très bien fini également. Je ne m'attarde pas trop dans la boutique, le vendeur ne connaissant pas plus que ça les modèles qu'il vend. Je sors finalement de Dubail en me disant que cette Vacheron Constantin serait la bonne mesure. Elle est très belle, très réussie, mais n'atteint pas la magie de Patek Philippe. Dans l'hypothèse où je me décide pour celle-ci, cela me permettrait de faire un palier, un premier pas dans le monde de la HH, tout en me laissant une sorte de marge de progression en n'accédant pas immédiatement à PP.
To be continued