Depuis la présentation de cette montre je ne parvenais pas à comprendre comment pouvait fonctionner ce chrono. Ce week-end, je suis tombé sur un vieil article de Dje@purists qui a éclairé ma lanterne. Alors, pour ceux qui ne parlent pas anglais ou qui ne se sont jamais intéressé au duomètre, je vous propose un petit récapitulatif.
Le duomètre, en résumé c’est deux barillets, deux trains de rouages indépendants mais un seul organe régulateur.
Crédit Amanico
Un double barillet
Lorsqu’on actionne un chronographe classique, on observe une perte d’amplitude du balancier, cette perte peut avoir une influence sur la précision de la montre malgré le principe de l’isochronisme. Elle est due au fait que le couple transmit par le barillet de l’heure doit entraîner plus de rouages => plus de frottement et donc moins de force arrive à la roue d’ancre => impulsion moins marquée => perte d’amplitude.
Crédit Amanico
Pas d’embrayage
L’embrayage permet de coupler et de découpler le chrono. Sur les chrono classique, le fait d’embrayer le chrono va lui aussi entraîner une perturbation dans la marche de la montre lorsque tout à coup le train de rouage de l’heure doit mettre en mouvement le chrono. Se passer d’embrayage est donc la deuxième étape pour assurer une bonne régularité de marche, que l’on active ou désactive le chrono.
Le challenge que JLC a relevé c’est de parvenir à avoir 2 trains de rouages indépendants régulés par un seul échappement mais sans embrayage. Comment arriver à arrêter le chrono sans arrêter l’heure, c’est la particularité de ce mouvement
Crédit Amanico
Le secret
La roue d’ancre est solidaire d’une autre roue concentrique, juste au-dessus de celle-ci. On peut la distinguer dans la photo de Nicolas ci dessus mais aussi beaucoup mieux dans la représentation schématique ci dessous
Crédit JLC
Cette roue aux dents pointues a un diamètre légèrement supérieur à la roue d’ancre et elle engrène en permanence sur un pignon de la seconde foudroyante du chrono. Quand on retire le pont de la seconde foudroyante, on peut voir la roue à 6 dents de la seconde foudroyante, entre la roue à colonne et le balancier. Il s’agit du premier engrenage du train de rouage du chrono.
Crédit Dej
Cette roue de seconde foudroyante est en fait composée de 2 roues identiques superposées (6 dents chacunes). Sur la photo, elles sont décalées d’une demi-dent.
Vue du dessus, crédit Dje
Vue de côté, crédit Dje
Celle du dessus est donc partie intégrante du train de rouage du chrono; celle du dessous et en communication avec l’échappement. Ces 2 roues ne sont pas complètement fixe l’une par rapport à l’autre, la roue du dessus est équipée d’un ergot qui vient se longer dans un trou de la roue inférieure. Le trou est suffisamment large que pour permettre un jeu d’une demi-dent entre les deux roues. Ceci permet que lorsque le chrono est OFF, la roue inférieure se décalle d'une demie dent, elle n’est donc plus engagée (grâce à son 1/12 de tour libre) dans la roue d’échappement. Dans cette position, elle ne bloque pas l’heure. Par contre, quand le chrono est ON, le la roue supérieure est en tension grâce au couple du barillet du chrono et donc l’ergot est en appuis permanent sur une extrémité du trou de la roue du dessous qui elle est en appuis sur la roue d’ancre. Quand le chrono est activé, les deux roues sont parfaitement superposées.
Voilà ce que j’ai compris en lisant et relisant le post de Dje. Cependant j’ai quelques questions à vous soumettre.
On vient de voir que lorsque le chrono est ON, la roue de la foudroyante est en appuis sur la roue d’ancre. Donc la roue d’ancre se voit tout à coup dotée d’un couple supérieur et donc l’amplitude doit nécessairement être affectée, cette fois ci non pas par une diminution de l’amplitude mais bien par une augmentation. On peut donc supposer que ça puisse avoir une influence sur la régularité de l’heure ??? On pourrait même imaginer que dans certaines situations, (les 2 barillets complètement armés par exemple) on soit en présence d’un excès de couple qui pourrait faire rebattre le balancier ? Probablement que JLC a doté le barillet de chrono d’un ressort bien moins puissant que celui de l’heure pour éviter ce problème ? Enfin, on pourrait presque imaginer qu’en fin d’armage du barillet de l’heure, le fait de déclencher le chrono permettrait de redémarrer la montre. Le peu de couple restant dans le barillet de l’heure s’additionnant au couple du barillet de chrono étant suffisant pour relancer le balancier ?
Je crois ce certains ici on eu l’occasion de rencontrer des personnes de chez JLC à de multiples occasions, avez vous abordé cet aspect des choses ?
Merci à Dje et Amanico et à vous tous pour vos éclaircissements <:i
Le duomètre, en résumé c’est deux barillets, deux trains de rouages indépendants mais un seul organe régulateur.
Crédit Amanico
Un double barillet
Lorsqu’on actionne un chronographe classique, on observe une perte d’amplitude du balancier, cette perte peut avoir une influence sur la précision de la montre malgré le principe de l’isochronisme. Elle est due au fait que le couple transmit par le barillet de l’heure doit entraîner plus de rouages => plus de frottement et donc moins de force arrive à la roue d’ancre => impulsion moins marquée => perte d’amplitude.
Crédit Amanico
Pas d’embrayage
L’embrayage permet de coupler et de découpler le chrono. Sur les chrono classique, le fait d’embrayer le chrono va lui aussi entraîner une perturbation dans la marche de la montre lorsque tout à coup le train de rouage de l’heure doit mettre en mouvement le chrono. Se passer d’embrayage est donc la deuxième étape pour assurer une bonne régularité de marche, que l’on active ou désactive le chrono.
Le challenge que JLC a relevé c’est de parvenir à avoir 2 trains de rouages indépendants régulés par un seul échappement mais sans embrayage. Comment arriver à arrêter le chrono sans arrêter l’heure, c’est la particularité de ce mouvement
Crédit Amanico
Le secret
La roue d’ancre est solidaire d’une autre roue concentrique, juste au-dessus de celle-ci. On peut la distinguer dans la photo de Nicolas ci dessus mais aussi beaucoup mieux dans la représentation schématique ci dessous
Crédit JLC
Cette roue aux dents pointues a un diamètre légèrement supérieur à la roue d’ancre et elle engrène en permanence sur un pignon de la seconde foudroyante du chrono. Quand on retire le pont de la seconde foudroyante, on peut voir la roue à 6 dents de la seconde foudroyante, entre la roue à colonne et le balancier. Il s’agit du premier engrenage du train de rouage du chrono.
Crédit Dej
Cette roue de seconde foudroyante est en fait composée de 2 roues identiques superposées (6 dents chacunes). Sur la photo, elles sont décalées d’une demi-dent.
Vue du dessus, crédit Dje
Vue de côté, crédit Dje
Celle du dessus est donc partie intégrante du train de rouage du chrono; celle du dessous et en communication avec l’échappement. Ces 2 roues ne sont pas complètement fixe l’une par rapport à l’autre, la roue du dessus est équipée d’un ergot qui vient se longer dans un trou de la roue inférieure. Le trou est suffisamment large que pour permettre un jeu d’une demi-dent entre les deux roues. Ceci permet que lorsque le chrono est OFF, la roue inférieure se décalle d'une demie dent, elle n’est donc plus engagée (grâce à son 1/12 de tour libre) dans la roue d’échappement. Dans cette position, elle ne bloque pas l’heure. Par contre, quand le chrono est ON, le la roue supérieure est en tension grâce au couple du barillet du chrono et donc l’ergot est en appuis permanent sur une extrémité du trou de la roue du dessous qui elle est en appuis sur la roue d’ancre. Quand le chrono est activé, les deux roues sont parfaitement superposées.
Voilà ce que j’ai compris en lisant et relisant le post de Dje. Cependant j’ai quelques questions à vous soumettre.
On vient de voir que lorsque le chrono est ON, la roue de la foudroyante est en appuis sur la roue d’ancre. Donc la roue d’ancre se voit tout à coup dotée d’un couple supérieur et donc l’amplitude doit nécessairement être affectée, cette fois ci non pas par une diminution de l’amplitude mais bien par une augmentation. On peut donc supposer que ça puisse avoir une influence sur la régularité de l’heure ??? On pourrait même imaginer que dans certaines situations, (les 2 barillets complètement armés par exemple) on soit en présence d’un excès de couple qui pourrait faire rebattre le balancier ? Probablement que JLC a doté le barillet de chrono d’un ressort bien moins puissant que celui de l’heure pour éviter ce problème ? Enfin, on pourrait presque imaginer qu’en fin d’armage du barillet de l’heure, le fait de déclencher le chrono permettrait de redémarrer la montre. Le peu de couple restant dans le barillet de l’heure s’additionnant au couple du barillet de chrono étant suffisant pour relancer le balancier ?
Je crois ce certains ici on eu l’occasion de rencontrer des personnes de chez JLC à de multiples occasions, avez vous abordé cet aspect des choses ?
Merci à Dje et Amanico et à vous tous pour vos éclaircissements <:i