Après mes autres revue dont celle sur les Memovox et celle sur la Futurematic, je viens à vous afin de vous parler (succinctement, je m’en excuse) d’un chrono Jaeger datant de 1943/1944.
Il s’agit du chrono Jaeger motorisé par le calibre 285 UG d’Universal Uni compax.
(credit Arno)
A titre préliminaire :
Comme vous le savez (ou non), ma préférence va pour JLC. C’est cette marque que je souhaite développer dans ma collection.
Tout commence par l’acquisition d’une Reverso dont je rêvais depuis plusieurs années.
Je me suis ensuite porté sur les Memovox.
A ce stade, je suis comblé. J’ai –pour moi-, les 2 mythes que je me fais de la marque.
Ensuite, je me suis aperçu qu’il me manquait une montre ronde, épuré, sans complication. Mon choix s’est porté sur le cal 450.
Après cela, c’est la Futurematic qui fut l’objet de mes recherches. Toutefois, j’ai vite abandonné (temporairement) l’idée car les pièces sont pas facile à trouver, la bidouille des cadrans est impressionnante et je souhaitais (grace/à cause de conseils de quelques uns d’entre vous) me tourner vers une JLC et non une Lecoultre. Mais là, le prix n’est plus le même.
Chemin faisant, il me fallait un chrono. J’ai oublié le chrono JLC de part sa rareté et son prix et me suis porté sur un chrono Jaeger.
(entre tout ça, beaucoup d’envie, mais jamais finalisé au final, absence de coup de cœur au moment de l’achat, mes ressources ne me permettant pas d’acheter à tout va pour le regretter ensuite)
Introduction :
Ce calibre fût utilisé par Jaeger dans les années 40/50.
D’autres Chrono Lecoultre furent équipé des R72 (de 1930 à 1974) comme le 4 ATM, le R 72C (pour la fonction avec les jours de la semaine). Zaf Basha estime la production du R72 à 261.558 unités. (toute utilisation confondue)
Le R23 fût quant à lui produit à 126.582 exemplaires de 1916 à 1974.
Surement un nombre assez peu conséquent de Lecoutre ou JLC furent équipé de ca calibre R72. (20.000 peut être, mais pas de confirmation)
Exemples de R.72 :
(crédit Arno)
(crédit Arno)
(crédit Arno)
Les calibres UG furent donc utilisés par Jaeger et distribué par Martel qui avait un contrat avec UG. En 1965, Martel fût liquidé et c’est Zenith qui récupéra l’outil de production pour équipé ses chronographes de mouvements sur base UG.
Jaeger fut la marque utilisé par JLC dans les pays autres que les USA ou Lecoultre était commercialisé.
Très peu de chronographes signés JLC furent produits.
Le fait pour JLC de ne pas emboiter des calibres in house durant cette époque est une exception à sa longue histoire de fabrication de calibres in house.
A cette époque, la plupart des marques s’équipaient ailleurs, par exemples chez Venus (on pense à Breitling) ou chez Lemania.
En revanche, toutes ces marques à l’époque réajustaient eux même ces calibres « non de manuf ».
Revenons aux chronos de la Grande Maison.
Deux configurations : 2 compteurs ou 3 compteurs.
UG 285 :
(crédit Corsaire)
(credit nermal)
(credit lancelot)
(credit vasco)
(credit orlogerie, site italien)
La boîte :
La plupart des chronos Jaeger faisaient 35,5mm, à l’inverse de celui que je vous présente, qui fait 37,5mm, et donc une grande taille pour l’époque et une taille tout à fait portable à l’heure actuelle.
Les boîtes de l’époque étaient estampillées ENVERSTEEL (sur les Jaeger et sur les Lecoultre).
(credit vasco)
(credit Arno)
Ce chrono n’est évidemment pas étanche, avec ces poussoirs plats, pas comme ceux avec les poussoirs champignon comme le 4ATM ou ce dernier :
(credit monsieurleprince)
Le fond est clippé et non vissé.
La boîte quant à elle est très bien finie :
Autre particularité : les cornes. En effet, ces dernières ne comportent pas trous pour pouvoir y attacher les pompes, mais possèdent des attaches fixées au boitier, comme visible sur la photo :
Le calibre :
Apparemment, ce calibre fût produit à environ 50.000 exemplaires.
Le cal UG 285 porte la signature JAEGER FAB SUISSE sur le pont.
Il est sans antichoc, se qui pousse à la plus grande prudence et le réduit à une utilisation purement citadine, les expéditions punitives au Tadjikistan étant proscrites.
L’exemplaire présenté est en parfait état de fonctionnement et 100% fonctionnel.
Le cal 285 fait 14''', avec une largeur de 31.7mm, et une hauteur de 6.05mm
Il possède 17 rubis pour une fréquence de 18.000 A/h.
(credit Arno)
Il possède un Balancier compensé et un spiral Breguet.
Ce calibre bien que n’étant pas rare est finalement assez peu courant, en tout cas, bien moins que le R72.
La partie chrono est composée d’un seconde centrale, et d’un compteur de minute à droite sur 45mm.
Il serait faux de dire que ce calibre est courant dans la mesure où les pièces de rechange sont assez difficiles à trouver. Tout le monde s’accorde là-dessus.
J’ai cru noté qu’en pratique, ce calibre avait comme faiblesse, bien que robuste et précis, son marteau de Remise à Zéro. (L’avenir nous le dira même si je ne compte pas m’en servir).
Le cadran :
Cet exemplaire possède un cadran blanc avec des index argentés dont le tour est accentué par un trait noir.
Ce cadran, ne nous mentons pas, fut restauré. Restauré oui, mais à l’identique et les mains par lesquelles il est passé de me font pas douté une seule seconde de la cohérence de ce cadran.
Le cadran est réellement superbe et reste, malgré son style 40’s, très actuel.
Le cadran possède une échelle tachymétrique servant, on le sait, à mesurer les vitesses à l’aide des bornes kilométriques le long de la route.
Les aiguilles :
Pour moi, et ce qui à fait que j’ai succombé à ce chrono, ce sont les aiguilles.
Pour moi, on frôle le parfait dans le bon goût. J’aime.
Du bleu, parfait.
Les aiguilles de la seconde permanente, du compteur des minutes et de la trotteuse centrale sont totalement d’origine.
En revanche, celles de la partie heure ne le sont peut être pas. Cela dit, il y a tellement de déclinaisons en tout genre sur ces montres d’époque qu’il est aisé de s’avancer. Qu’importe, c’est mon coup de cœur.
En Conclusions :
Tout d’abord, ce qui m’a le plus surpris c’est sa taille (presque 40mm avec la couronne). Comme vous avez pu le constater, cette montre remplis bien mon poignet et je suis d’avis que, plus gros, il aurait perdu en cachet.
C’est une locomotive au niveau sonore.
Le déclenchement du chrono est très doux, de même pour le stop et la RAZ.
Je suis donc content d’avoir portée mon choix sur ce chrono, qui, je le trouve, complète bien mon début de collection.
Contre toute attente, je lui trouve un côté très sportif et l’imagine bien dans son contexte de 2ème WW. En effet, il reprend (et c’est normal) vraiment les lignes des chronos 40’s.
Il va maintenant falloir en prendre soin, et lui attribuer une utilisation totalement citadine.
J’espère que cette Revue vous aura plus et m’attache à effectuer des corrections le cas échéant et à supprimer/ajouter des photos sur demande des intéressés.
Merci de porter à mon attention toute erreur de compréhension, interprétation de ma part ou renseignements erronés.
(credit Arno, encore et toujours...)
Ah oui… le WS :
Biblio & website :
Zaf Basha, Jaeger Lecoultre, a guide for the collector
Des posts de Arno sur différents supports.
Zaf Basha sur son forum
Les sites internet où j’ai récupéré des photos, dont le nom figure sur lesdites images.
Sans oublier les personnes qui se sont attachées à répondre à quelques une de mes questions.
Il s’agit du chrono Jaeger motorisé par le calibre 285 UG d’Universal Uni compax.
(credit Arno)
A titre préliminaire :
Comme vous le savez (ou non), ma préférence va pour JLC. C’est cette marque que je souhaite développer dans ma collection.
Tout commence par l’acquisition d’une Reverso dont je rêvais depuis plusieurs années.
Je me suis ensuite porté sur les Memovox.
A ce stade, je suis comblé. J’ai –pour moi-, les 2 mythes que je me fais de la marque.
Ensuite, je me suis aperçu qu’il me manquait une montre ronde, épuré, sans complication. Mon choix s’est porté sur le cal 450.
Après cela, c’est la Futurematic qui fut l’objet de mes recherches. Toutefois, j’ai vite abandonné (temporairement) l’idée car les pièces sont pas facile à trouver, la bidouille des cadrans est impressionnante et je souhaitais (grace/à cause de conseils de quelques uns d’entre vous) me tourner vers une JLC et non une Lecoultre. Mais là, le prix n’est plus le même.
Chemin faisant, il me fallait un chrono. J’ai oublié le chrono JLC de part sa rareté et son prix et me suis porté sur un chrono Jaeger.
(entre tout ça, beaucoup d’envie, mais jamais finalisé au final, absence de coup de cœur au moment de l’achat, mes ressources ne me permettant pas d’acheter à tout va pour le regretter ensuite)
Introduction :
Ce calibre fût utilisé par Jaeger dans les années 40/50.
D’autres Chrono Lecoultre furent équipé des R72 (de 1930 à 1974) comme le 4 ATM, le R 72C (pour la fonction avec les jours de la semaine). Zaf Basha estime la production du R72 à 261.558 unités. (toute utilisation confondue)
Le R23 fût quant à lui produit à 126.582 exemplaires de 1916 à 1974.
Surement un nombre assez peu conséquent de Lecoutre ou JLC furent équipé de ca calibre R72. (20.000 peut être, mais pas de confirmation)
Exemples de R.72 :
(crédit Arno)
(crédit Arno)
(crédit Arno)
Les calibres UG furent donc utilisés par Jaeger et distribué par Martel qui avait un contrat avec UG. En 1965, Martel fût liquidé et c’est Zenith qui récupéra l’outil de production pour équipé ses chronographes de mouvements sur base UG.
Jaeger fut la marque utilisé par JLC dans les pays autres que les USA ou Lecoultre était commercialisé.
Très peu de chronographes signés JLC furent produits.
Le fait pour JLC de ne pas emboiter des calibres in house durant cette époque est une exception à sa longue histoire de fabrication de calibres in house.
A cette époque, la plupart des marques s’équipaient ailleurs, par exemples chez Venus (on pense à Breitling) ou chez Lemania.
En revanche, toutes ces marques à l’époque réajustaient eux même ces calibres « non de manuf ».
Revenons aux chronos de la Grande Maison.
Deux configurations : 2 compteurs ou 3 compteurs.
UG 285 :
(crédit Corsaire)
(credit nermal)
(credit lancelot)
(credit vasco)
(credit orlogerie, site italien)
La boîte :
La plupart des chronos Jaeger faisaient 35,5mm, à l’inverse de celui que je vous présente, qui fait 37,5mm, et donc une grande taille pour l’époque et une taille tout à fait portable à l’heure actuelle.
Les boîtes de l’époque étaient estampillées ENVERSTEEL (sur les Jaeger et sur les Lecoultre).
(credit vasco)
(credit Arno)
Ce chrono n’est évidemment pas étanche, avec ces poussoirs plats, pas comme ceux avec les poussoirs champignon comme le 4ATM ou ce dernier :
(credit monsieurleprince)
Le fond est clippé et non vissé.
La boîte quant à elle est très bien finie :
Autre particularité : les cornes. En effet, ces dernières ne comportent pas trous pour pouvoir y attacher les pompes, mais possèdent des attaches fixées au boitier, comme visible sur la photo :
Le calibre :
Apparemment, ce calibre fût produit à environ 50.000 exemplaires.
Le cal UG 285 porte la signature JAEGER FAB SUISSE sur le pont.
Il est sans antichoc, se qui pousse à la plus grande prudence et le réduit à une utilisation purement citadine, les expéditions punitives au Tadjikistan étant proscrites.
L’exemplaire présenté est en parfait état de fonctionnement et 100% fonctionnel.
Le cal 285 fait 14''', avec une largeur de 31.7mm, et une hauteur de 6.05mm
Il possède 17 rubis pour une fréquence de 18.000 A/h.
(credit Arno)
Il possède un Balancier compensé et un spiral Breguet.
Ce calibre bien que n’étant pas rare est finalement assez peu courant, en tout cas, bien moins que le R72.
La partie chrono est composée d’un seconde centrale, et d’un compteur de minute à droite sur 45mm.
Il serait faux de dire que ce calibre est courant dans la mesure où les pièces de rechange sont assez difficiles à trouver. Tout le monde s’accorde là-dessus.
J’ai cru noté qu’en pratique, ce calibre avait comme faiblesse, bien que robuste et précis, son marteau de Remise à Zéro. (L’avenir nous le dira même si je ne compte pas m’en servir).
Le cadran :
Cet exemplaire possède un cadran blanc avec des index argentés dont le tour est accentué par un trait noir.
Ce cadran, ne nous mentons pas, fut restauré. Restauré oui, mais à l’identique et les mains par lesquelles il est passé de me font pas douté une seule seconde de la cohérence de ce cadran.
Le cadran est réellement superbe et reste, malgré son style 40’s, très actuel.
Le cadran possède une échelle tachymétrique servant, on le sait, à mesurer les vitesses à l’aide des bornes kilométriques le long de la route.
Les aiguilles :
Pour moi, et ce qui à fait que j’ai succombé à ce chrono, ce sont les aiguilles.
Pour moi, on frôle le parfait dans le bon goût. J’aime.
Du bleu, parfait.
Les aiguilles de la seconde permanente, du compteur des minutes et de la trotteuse centrale sont totalement d’origine.
En revanche, celles de la partie heure ne le sont peut être pas. Cela dit, il y a tellement de déclinaisons en tout genre sur ces montres d’époque qu’il est aisé de s’avancer. Qu’importe, c’est mon coup de cœur.
En Conclusions :
Tout d’abord, ce qui m’a le plus surpris c’est sa taille (presque 40mm avec la couronne). Comme vous avez pu le constater, cette montre remplis bien mon poignet et je suis d’avis que, plus gros, il aurait perdu en cachet.
C’est une locomotive au niveau sonore.
Le déclenchement du chrono est très doux, de même pour le stop et la RAZ.
Je suis donc content d’avoir portée mon choix sur ce chrono, qui, je le trouve, complète bien mon début de collection.
Contre toute attente, je lui trouve un côté très sportif et l’imagine bien dans son contexte de 2ème WW. En effet, il reprend (et c’est normal) vraiment les lignes des chronos 40’s.
Il va maintenant falloir en prendre soin, et lui attribuer une utilisation totalement citadine.
J’espère que cette Revue vous aura plus et m’attache à effectuer des corrections le cas échéant et à supprimer/ajouter des photos sur demande des intéressés.
Merci de porter à mon attention toute erreur de compréhension, interprétation de ma part ou renseignements erronés.
(credit Arno, encore et toujours...)
Ah oui… le WS :
Biblio & website :
Zaf Basha, Jaeger Lecoultre, a guide for the collector
Des posts de Arno sur différents supports.
Zaf Basha sur son forum
Les sites internet où j’ai récupéré des photos, dont le nom figure sur lesdites images.
Sans oublier les personnes qui se sont attachées à répondre à quelques une de mes questions.
Dernière édition par thomasm le Sam 04 Juil 2009, 08:07, édité 6 fois