Il y a des nouveautés que nous voyons arriver des mois pour ne pas dire des années à l'avance et d'autres qui nous surprennent car totalement imprévisibles. Sans nul doute, la DB10 Réédition fait partie de cette seconde catégorie.
De Bethune, sous l'impulsion de David Zanetta et de Denis Flageollet, est une marque résolument tournée vers l'innovation, une sorte de laboratoire horloger permanent. Et que voyons-nous arriver en ce début d'année 2011? Une réédition d'une montre symbolisant les débuts de la marque. Voilà qui est plus que surprenant pour ne pas dire même opposé de l'état d'esprit habituel du duo Zanetta&Flageollet. Mais voilà: le tout nouveau CEO de la marque, Pierre Jacques, a mis son grain de sel et a soutenu ce projet qui consiste à proposer, à travers cette réédition en série limitée, une De Bethune à un prix plus abordable.
S'il s'était s'agit d'un clone, la démarche aurait eu peu de sens pour De Bethune. Fort heureusement, la DB10 Réédition se distingue du modèle d'origine pour deux raisons:
* une complication a été rajoutée, l'affichage du quantième par aiguille
* et surtout: la Réédition utilise le calibre automatique de manufacture.
En effet, la première DB10 utilisait un calibre Anton Schild que Denis Flageollet avait retravaillé pour notamment fiabiliser le mécanisme de remontage automatique. Une fois réglé, ce calibre était un vrai tracteur. Pour la réédition, De Bethune est parti de son calibre automatique à 6 jours de réserve de marche, le DB2024, duquel ont été retirés les éléments brevetés pour contenir les coûts: exit donc le balancier en titane&platine et le triple pare-chute. Malgré ces retraits, le calibre qui équipe le DB10 Réédition reste un magnifique mouvement, au diamètre généreux, à la présentation originale et qui possède son propre intérêt grâce au système de réglage de la raquette en colimaçon, comme un clin d'oeil à de vieilles et rares montres de poche. Inutile de vous préciser que la présence d'un tel système sur une montre contemporaine est on ne peut plus inhabituel.
Côté cadran, nous retrouvons avec grand plaisir les guillochages originaux de la DB10. Deux types de guillochage cohabitent avec bonheur: le central en rayons de soleil contraste avec subtilité avec celui, au motif différent, situé autour de la minuterie. Si nous rajoutons que les chiffres sont peints en trois couches (comme de tradition chez De Bethune afin de leur donner un subtil relief), nous obtenons un cadran absolument magnifique qui met en exergue les aiguilles en acier bleui. Seule l'aiguille de la date prend la couleur du boîtier. L'emplacement de la graduation des quantièmes n'est certes pas idéal du point de vue pratique (les deux aiguilles principales peuvent cacher l'aiguille de la date) mais qu'importe. Cette graduation s'intègre parfaitement sur le cadran et contribue à la réussite esthétique de l'ensemble.
Le boîtier est strictement identique à celui de la DB10 d'origine. C'est le boîtier caractéristique des premières années de la marque qui se reconnaît au premier coup d'oeil grâce aux cornes en obus que nous retrouvons sur la DB15 (4 cornes) ou sur la DBS ou Digitale (2 cornes). Son diamètre de 42mm peut sembler imposant pour une montre qui se veut élégante mais il est finalement idéal car mettant en valeur la beauté du cadran. De plus, les cornes étant courtes, la montre reste très confortable toute en proposant une large ouverture de cadran... pour notre plus grand plaisir!
Incontestablement, cette surprenante réédition de la DB10 est une réussite. De Bethune ne s'est pas contenté de "recopier" le modèle d'origine mais l'a magnifié. La DB10 Réédition corrige même deux reproches qui avaient été faits à la DB25 cadran argent: le cadran est ici animé par la présence de la grande trotteuse et le calibre, ici dans une livrée plus traditionnelle, contraste moins avec l'aspect classique du cadran. La montre est donc belle, cohérente, terriblement séduisante... mais hélas proposée dans une série limitée de 50 pièces: 20 en or rose, 20 en or gris et 10 en platine. Avis aux amateurs d'horlogerie indépendante qui sait allier innovation et classicisme:il n'y en aura pas pour tout le monde!
Un grand merci à l'équipe De Bethune pour leur accueil chaleureux à l'hôtel des Bergues pendant le SIHH 2011.
De Bethune, sous l'impulsion de David Zanetta et de Denis Flageollet, est une marque résolument tournée vers l'innovation, une sorte de laboratoire horloger permanent. Et que voyons-nous arriver en ce début d'année 2011? Une réédition d'une montre symbolisant les débuts de la marque. Voilà qui est plus que surprenant pour ne pas dire même opposé de l'état d'esprit habituel du duo Zanetta&Flageollet. Mais voilà: le tout nouveau CEO de la marque, Pierre Jacques, a mis son grain de sel et a soutenu ce projet qui consiste à proposer, à travers cette réédition en série limitée, une De Bethune à un prix plus abordable.
S'il s'était s'agit d'un clone, la démarche aurait eu peu de sens pour De Bethune. Fort heureusement, la DB10 Réédition se distingue du modèle d'origine pour deux raisons:
* une complication a été rajoutée, l'affichage du quantième par aiguille
* et surtout: la Réédition utilise le calibre automatique de manufacture.
En effet, la première DB10 utilisait un calibre Anton Schild que Denis Flageollet avait retravaillé pour notamment fiabiliser le mécanisme de remontage automatique. Une fois réglé, ce calibre était un vrai tracteur. Pour la réédition, De Bethune est parti de son calibre automatique à 6 jours de réserve de marche, le DB2024, duquel ont été retirés les éléments brevetés pour contenir les coûts: exit donc le balancier en titane&platine et le triple pare-chute. Malgré ces retraits, le calibre qui équipe le DB10 Réédition reste un magnifique mouvement, au diamètre généreux, à la présentation originale et qui possède son propre intérêt grâce au système de réglage de la raquette en colimaçon, comme un clin d'oeil à de vieilles et rares montres de poche. Inutile de vous préciser que la présence d'un tel système sur une montre contemporaine est on ne peut plus inhabituel.
Côté cadran, nous retrouvons avec grand plaisir les guillochages originaux de la DB10. Deux types de guillochage cohabitent avec bonheur: le central en rayons de soleil contraste avec subtilité avec celui, au motif différent, situé autour de la minuterie. Si nous rajoutons que les chiffres sont peints en trois couches (comme de tradition chez De Bethune afin de leur donner un subtil relief), nous obtenons un cadran absolument magnifique qui met en exergue les aiguilles en acier bleui. Seule l'aiguille de la date prend la couleur du boîtier. L'emplacement de la graduation des quantièmes n'est certes pas idéal du point de vue pratique (les deux aiguilles principales peuvent cacher l'aiguille de la date) mais qu'importe. Cette graduation s'intègre parfaitement sur le cadran et contribue à la réussite esthétique de l'ensemble.
Le boîtier est strictement identique à celui de la DB10 d'origine. C'est le boîtier caractéristique des premières années de la marque qui se reconnaît au premier coup d'oeil grâce aux cornes en obus que nous retrouvons sur la DB15 (4 cornes) ou sur la DBS ou Digitale (2 cornes). Son diamètre de 42mm peut sembler imposant pour une montre qui se veut élégante mais il est finalement idéal car mettant en valeur la beauté du cadran. De plus, les cornes étant courtes, la montre reste très confortable toute en proposant une large ouverture de cadran... pour notre plus grand plaisir!
Incontestablement, cette surprenante réédition de la DB10 est une réussite. De Bethune ne s'est pas contenté de "recopier" le modèle d'origine mais l'a magnifié. La DB10 Réédition corrige même deux reproches qui avaient été faits à la DB25 cadran argent: le cadran est ici animé par la présence de la grande trotteuse et le calibre, ici dans une livrée plus traditionnelle, contraste moins avec l'aspect classique du cadran. La montre est donc belle, cohérente, terriblement séduisante... mais hélas proposée dans une série limitée de 50 pièces: 20 en or rose, 20 en or gris et 10 en platine. Avis aux amateurs d'horlogerie indépendante qui sait allier innovation et classicisme:il n'y en aura pas pour tout le monde!
Un grand merci à l'équipe De Bethune pour leur accueil chaleureux à l'hôtel des Bergues pendant le SIHH 2011.