Bonjour,
je vous propose de revenir sur la GP Olimpico millésime 68...
La montre a été présentée il y a quelques années dans la revue de Noodia ICI
Je ne reviendrais donc pas sur les éléments mais vous propose une suite...
Je convoitais cette montre depuis que je l'avais découvert...mais elle ne court (LOL!) pas les rues et quand j'ai eu l'occasion de récupérer celle de Noodia, j'ai sauté (reLOL) sur l'occasion!...
J'en suis donc le nouveau heureux propriétaire depuis quelques semaines après ce passage de relais!...normal pour une montre faisant référence aux Jeux Olympiques...
Revenons donc sur l'Olimpico...mais pourquoi donc Olimpico?...
C'est là un des côtés sympas du vintage: les querelles d'experts...un peu comme quand les supporters se prennent pour l'entraîneur et refont le match!...avec eux c'est sûr qu'on aurait gagné!...
Il y a donc polémique autour de l'appellation Olimpico et on peut lire des versions différentes ça et la!...Le terme Olimpico fait référence aux Jeux Olympiques!...sur ce point tout le monde s'accorde...surtout qu'il semble que la manufacture aît sorti un modèle tous les 4 ans!...mais pourquoi l'appeler Olimpico et non Olympic ou Olympique!?...c'est là que certaines explications qui me semblent fantaisistes arrivent!...et que certains qui semblent soit occulter l'histoire soit n'ont pas fait les recherches nécessaires tentent de s'approprier le nom!...
En effet, sur des fora certains suggèrent que le modèle est appelé Olimpico parce que c'est comme ça qu'on dit en espagnol, et en hommage aux JO de Mexico!...Et pourtant l'histoire n'a pas commecé en 1968, même si pour moi si, et justement à l'époque des JOs!...
Oui mais voilà, les Italiens disent que c'est aussi comme ça qu'on dit en italien et que c'était en hommage aux JO de Rome en 1964!...ces explications, même si sympathiques et un peu exotiques me paraissent fantaisistes!...Donc rendons à Cesar ce qui est à Cesar...
En effet, on retrouve des GP Olimpico jusque dans les années 50 comme on peut le voir sur ces documents de tentative de datation posté par nicola1960, grand spécialiste des chronos et qui passe par ici de temps en temps, posté sur le forum de l'autre côté des Alpes:
L'histoire continue après avec les Laureato Olimpico...
Il semblerait donc que le modèle Olimpico soit apparu en 1952, pour les JO d'Helsinki!...rien à voir donc avec l'espagnol ou l'italien!...Mais donc pourquoi Olimpico!?...
L'explication qui me semble la plus plausible est que lorsque le nom Olympic a été suggéré, un conseillé juridique de GP a rappellé que n'étant pas chronometreur officiel ils n'avaient pas le droit de s'approprier ni les anneaux ni la référence aux Jeux sous faute de gros soucis avec le Comité Olympique...basé à Lausanne!...Ils auraient donc contourné l'obstacle en changeant légèrement le nom!...
Je vais donc me concentrer sur le modèle Olimpico 9045AF 1968...
Petite remise dans le contexte et petit point de l'Histoire du sport (une autre de mes passions! ceux qui ne s'intéressent pas au sport peuvent aller directement au paragraphe suivant!...)
Donc nous parlons des Jeux Olympiques d'été de 1968 à Mexico, et non ceux d'Hiver de Grenoble!...
Comme tout le monde le sait 1968 a été une année agitée...et pas seulement pour mes parents...
Les JO de Mexico ont ainsi marqué l'histoire du sport avec un grand H...en effet, ce sont les premiers Jeux Olympiques organisés en Amérique Latine, les premiers JOs organisés dans un pays que nous qualifierions aujourd'hui "d'emergeant" et des JOs d'été organisés à une altitude supérieure de la ville des JOs d'hiver!...
Le point de l'altitude a eu des effets sur les performances en particulier en saut!...On peut ainsi se rappeler du saut incroyable de Bob Meamon à 8,90 qui n'a été battu qu'en 1991 et de l'exploit de Dick Fosbury au saut en hauteur qui introduit à cette occasion sa fameuse technique dorsale topujours utilisée aujourd'hui...
Enfin on retiendra l'image spectaculaire du podium du 200m faisant référence aux agitations raciales aux Etats Unis et en Afrique du Sud...
Venons-en à l'éclairage du design...nous sommes donc en 1968..c'est à dire à la fin d'une période que je situerais autour des années 50 et 60 marquée par des lignes très pures, point que l'on retrouve dans le design du monde de l'automobile, du mobilier et bien sûr des montres...
La fin d'une époque et la transition vers les folles années 70 et leur débauche de délires en tous genre...
Pour illustrer cette transition, voyez les visuels des JOs de Mexico:
On sent bien arriver les années 70!...
Pour ce qui est de la montre, nous sommes donc selon moi aussi dans cette période de transition avec encore une forme contenue et classique dans une boîte ronde de 38mm et par contre l'apparition d'un cadran plus coloré. De même la lunette bakélite est une touche que je trouve plutôt chic...surtout pour la période.
Je trouve donc que la montre dégage un belle personnalité, résolument sportive...
Laurent l'avait habillée d'un très beau et très chic bracelet croco custom que j'ai dû lui laisser!...je lui ai trouvé dans ma boîte à accessoires un bracelet métal JB Champion d'époque qui lui va plutôt bien!...Le bracelet est un bracelet universel donc à barres droites, c'est pas parfait au niveau de la finition mais je trouve que ça dégage la montre...
Pour ce qui est du visuel de la montre, je trouve qu'il se dégage à la fois une certaine force du cadran gris avec ses accents rouges, le tout contenu dans un cadran tri compax sans date!...
Vous aurez peut être remarqué que la montre a une double échelle tachymétrique et d'un pulsomètre ce qui fait du sens pour une montre se rapportant aux sports olympiques...
Venons-en à l'intérieur. La montre a un fond vissé avec un joint d'étanchéité...montre sportive...quand on ouvre la boîte on découvre le calibre manuel signé assez classe Girard Perregaux sur une base Excelsior Park.
La montre a maintenant un âge respectable et a subi les affres du temps...(pas que la montre!...). Elle a donc une patine sympathique autour de ses couleurs grises qui va bien avec mes cheveux poivre et sel!...
Les aiguilles heure et minute sont évidées le matériaux luminescent (du tritium je suppose) étant tombé!...je trouve que ce n'est pas plus mal comme ça, c'est plus harmonieux et adoucit le visuel...
Pour finir quelques photos d'ambiance...
Et deux Wristshots...
Merci de m'avoir lu...on se retrouve au bar pour les discussions
C'est là...
Matt
je vous propose de revenir sur la GP Olimpico millésime 68...
La montre a été présentée il y a quelques années dans la revue de Noodia ICI
Je ne reviendrais donc pas sur les éléments mais vous propose une suite...
Je convoitais cette montre depuis que je l'avais découvert...mais elle ne court (LOL!) pas les rues et quand j'ai eu l'occasion de récupérer celle de Noodia, j'ai sauté (reLOL) sur l'occasion!...
J'en suis donc le nouveau heureux propriétaire depuis quelques semaines après ce passage de relais!...normal pour une montre faisant référence aux Jeux Olympiques...
Revenons donc sur l'Olimpico...mais pourquoi donc Olimpico?...
C'est là un des côtés sympas du vintage: les querelles d'experts...un peu comme quand les supporters se prennent pour l'entraîneur et refont le match!...avec eux c'est sûr qu'on aurait gagné!...
Il y a donc polémique autour de l'appellation Olimpico et on peut lire des versions différentes ça et la!...Le terme Olimpico fait référence aux Jeux Olympiques!...sur ce point tout le monde s'accorde...surtout qu'il semble que la manufacture aît sorti un modèle tous les 4 ans!...mais pourquoi l'appeler Olimpico et non Olympic ou Olympique!?...c'est là que certaines explications qui me semblent fantaisistes arrivent!...et que certains qui semblent soit occulter l'histoire soit n'ont pas fait les recherches nécessaires tentent de s'approprier le nom!...
En effet, sur des fora certains suggèrent que le modèle est appelé Olimpico parce que c'est comme ça qu'on dit en espagnol, et en hommage aux JO de Mexico!...Et pourtant l'histoire n'a pas commecé en 1968, même si pour moi si, et justement à l'époque des JOs!...
Oui mais voilà, les Italiens disent que c'est aussi comme ça qu'on dit en italien et que c'était en hommage aux JO de Rome en 1964!...ces explications, même si sympathiques et un peu exotiques me paraissent fantaisistes!...Donc rendons à Cesar ce qui est à Cesar...
En effet, on retrouve des GP Olimpico jusque dans les années 50 comme on peut le voir sur ces documents de tentative de datation posté par nicola1960, grand spécialiste des chronos et qui passe par ici de temps en temps, posté sur le forum de l'autre côté des Alpes:
L'histoire continue après avec les Laureato Olimpico...
Il semblerait donc que le modèle Olimpico soit apparu en 1952, pour les JO d'Helsinki!...rien à voir donc avec l'espagnol ou l'italien!...Mais donc pourquoi Olimpico!?...
L'explication qui me semble la plus plausible est que lorsque le nom Olympic a été suggéré, un conseillé juridique de GP a rappellé que n'étant pas chronometreur officiel ils n'avaient pas le droit de s'approprier ni les anneaux ni la référence aux Jeux sous faute de gros soucis avec le Comité Olympique...basé à Lausanne!...Ils auraient donc contourné l'obstacle en changeant légèrement le nom!...
Je vais donc me concentrer sur le modèle Olimpico 9045AF 1968...
Petite remise dans le contexte et petit point de l'Histoire du sport (une autre de mes passions! ceux qui ne s'intéressent pas au sport peuvent aller directement au paragraphe suivant!...)
Donc nous parlons des Jeux Olympiques d'été de 1968 à Mexico, et non ceux d'Hiver de Grenoble!...
Comme tout le monde le sait 1968 a été une année agitée...et pas seulement pour mes parents...
Les JO de Mexico ont ainsi marqué l'histoire du sport avec un grand H...en effet, ce sont les premiers Jeux Olympiques organisés en Amérique Latine, les premiers JOs organisés dans un pays que nous qualifierions aujourd'hui "d'emergeant" et des JOs d'été organisés à une altitude supérieure de la ville des JOs d'hiver!...
Le point de l'altitude a eu des effets sur les performances en particulier en saut!...On peut ainsi se rappeler du saut incroyable de Bob Meamon à 8,90 qui n'a été battu qu'en 1991 et de l'exploit de Dick Fosbury au saut en hauteur qui introduit à cette occasion sa fameuse technique dorsale topujours utilisée aujourd'hui...
Enfin on retiendra l'image spectaculaire du podium du 200m faisant référence aux agitations raciales aux Etats Unis et en Afrique du Sud...
Venons-en à l'éclairage du design...nous sommes donc en 1968..c'est à dire à la fin d'une période que je situerais autour des années 50 et 60 marquée par des lignes très pures, point que l'on retrouve dans le design du monde de l'automobile, du mobilier et bien sûr des montres...
La fin d'une époque et la transition vers les folles années 70 et leur débauche de délires en tous genre...
Pour illustrer cette transition, voyez les visuels des JOs de Mexico:
On sent bien arriver les années 70!...
Pour ce qui est de la montre, nous sommes donc selon moi aussi dans cette période de transition avec encore une forme contenue et classique dans une boîte ronde de 38mm et par contre l'apparition d'un cadran plus coloré. De même la lunette bakélite est une touche que je trouve plutôt chic...surtout pour la période.
Je trouve donc que la montre dégage un belle personnalité, résolument sportive...
Laurent l'avait habillée d'un très beau et très chic bracelet croco custom que j'ai dû lui laisser!...je lui ai trouvé dans ma boîte à accessoires un bracelet métal JB Champion d'époque qui lui va plutôt bien!...Le bracelet est un bracelet universel donc à barres droites, c'est pas parfait au niveau de la finition mais je trouve que ça dégage la montre...
Pour ce qui est du visuel de la montre, je trouve qu'il se dégage à la fois une certaine force du cadran gris avec ses accents rouges, le tout contenu dans un cadran tri compax sans date!...
Vous aurez peut être remarqué que la montre a une double échelle tachymétrique et d'un pulsomètre ce qui fait du sens pour une montre se rapportant aux sports olympiques...
Venons-en à l'intérieur. La montre a un fond vissé avec un joint d'étanchéité...montre sportive...quand on ouvre la boîte on découvre le calibre manuel signé assez classe Girard Perregaux sur une base Excelsior Park.
La montre a maintenant un âge respectable et a subi les affres du temps...(pas que la montre!...). Elle a donc une patine sympathique autour de ses couleurs grises qui va bien avec mes cheveux poivre et sel!...
Les aiguilles heure et minute sont évidées le matériaux luminescent (du tritium je suppose) étant tombé!...je trouve que ce n'est pas plus mal comme ça, c'est plus harmonieux et adoucit le visuel...
Pour finir quelques photos d'ambiance...
Et deux Wristshots...
Merci de m'avoir lu...on se retrouve au bar pour les discussions
C'est là...
Matt