Bob Maloubier est mort ce lundi à l'âge de 92 ans après une vie à parcourir le monde et à monter des opérations pour le compte des services secrets français
Sa vie fut en effet pétillante.
A 19 ans, il s'engage dans le Special Operations Executive (SOE) créé par le Premier ministre Winston Churchill en juillet 1940 pour saboter et désorganiser les armées allemandes dans l'Europe occupée. Il est recruté à Alger par les Britanniques alors qu'il cherche à gagner Londres. Il ne rejoindra donc jamais le Général De Gaulle.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Bob Maloubier est parachuté en France à deux reprises, notamment dans le Limousin, au lendemain du débarquement du 6 juin 1944. Il multiplie les sabotages et réchappe à deux blessures.
L'un de ses plus beau coups, c'est en 1943 qu'il le réalise, peu avant le débarquement. Il coule un navire ravitailleur de sous-marins au Havre...
Après la guerre, le combattant se fait espion et entre dans les services français. Au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), devenu Direction générale des services extérieurs (DGSE), Bob Maloubier participe à la création du "Service action", et fonde en 1952 avec Claude Riffaud l'unité des nageurs de combat.
Dans ce cadre, il rédige le cahier des charges d’une montre de plongée.
Les deux nageurs de combat se sont donc naturellement tournés vers la Maison Française LIP qui produisait des montres et des horloges sur Besançon avec l’objectif de trouver une montre professionnelle adaptée à leurs besoins. LIP leur a proposé un garde-temps de petit diamètre plaqué or, la Lip Abyssal dont la boîte s’est malheureusement remplie d’eau lors du premier test réalisé par Bob Maloubier et Claude Riffaud. Devant cet échec, les dirigeants de LIP leur ont répondu que, face à l’engouement suscité par le secteur de l’aviation, « la montre de plongée n’avait plus aucun avenir ».
Après cette mésaventure, Bob Maloubier et Claude Riffaud se tournent alors vers les manufactures horlogères suisses…
Une rencontre avec Jean-Jacques Fiechter, PDG de Blancpain de l’époque et lui-même passionné de plongée permet de convaincre la manufacture suisse à la réalisation d’une montre qui aura les spécificités attendues : cadran noir, grands chiffres, indications claires, lunette pivotante, étanchéité …
La Blancpain Fifty Fathoms est donc née (50 brasses, soit 91 mètres, la profondeur à laquelle elle doit encore fonctionner) ...
Robert Maloubier nous a révélé dans son livre « Plonge dans l’Or Noir, Espion ! » la genèse de cette montre :
La montre sort en 1953 et sera ensuite adoptée par les Navy Seals, les plongeurs de combat américains.
Hommage ...
Au revoir Monsieur Maloubier !
Sa vie fut en effet pétillante.
A 19 ans, il s'engage dans le Special Operations Executive (SOE) créé par le Premier ministre Winston Churchill en juillet 1940 pour saboter et désorganiser les armées allemandes dans l'Europe occupée. Il est recruté à Alger par les Britanniques alors qu'il cherche à gagner Londres. Il ne rejoindra donc jamais le Général De Gaulle.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Bob Maloubier est parachuté en France à deux reprises, notamment dans le Limousin, au lendemain du débarquement du 6 juin 1944. Il multiplie les sabotages et réchappe à deux blessures.
L'un de ses plus beau coups, c'est en 1943 qu'il le réalise, peu avant le débarquement. Il coule un navire ravitailleur de sous-marins au Havre...
Après la guerre, le combattant se fait espion et entre dans les services français. Au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), devenu Direction générale des services extérieurs (DGSE), Bob Maloubier participe à la création du "Service action", et fonde en 1952 avec Claude Riffaud l'unité des nageurs de combat.
Dans ce cadre, il rédige le cahier des charges d’une montre de plongée.
Les deux nageurs de combat se sont donc naturellement tournés vers la Maison Française LIP qui produisait des montres et des horloges sur Besançon avec l’objectif de trouver une montre professionnelle adaptée à leurs besoins. LIP leur a proposé un garde-temps de petit diamètre plaqué or, la Lip Abyssal dont la boîte s’est malheureusement remplie d’eau lors du premier test réalisé par Bob Maloubier et Claude Riffaud. Devant cet échec, les dirigeants de LIP leur ont répondu que, face à l’engouement suscité par le secteur de l’aviation, « la montre de plongée n’avait plus aucun avenir ».
Après cette mésaventure, Bob Maloubier et Claude Riffaud se tournent alors vers les manufactures horlogères suisses…
Une rencontre avec Jean-Jacques Fiechter, PDG de Blancpain de l’époque et lui-même passionné de plongée permet de convaincre la manufacture suisse à la réalisation d’une montre qui aura les spécificités attendues : cadran noir, grands chiffres, indications claires, lunette pivotante, étanchéité …
La Blancpain Fifty Fathoms est donc née (50 brasses, soit 91 mètres, la profondeur à laquelle elle doit encore fonctionner) ...
Robert Maloubier nous a révélé dans son livre « Plonge dans l’Or Noir, Espion ! » la genèse de cette montre :
La montre sort en 1953 et sera ensuite adoptée par les Navy Seals, les plongeurs de combat américains.
Hommage ...
Au revoir Monsieur Maloubier !