Pourquoi cette rencontre ?
Parce que ces deux montres quoique très différentes présentent beaucoup de similitudes toutes deux en effet :
*sont des tri-compax avec un cadran de type "Panda",
*ont une boite de petit diamètre, 37 pour la Dayto, 36 pour l'UG,
*sont animées par un Valjoux 72 (dans sa variante 727 pour la Dayto à 21600 A/H),
*se sont inscrites dans le sport automobile à leur époque.
Je n'irai pour ma part pas plus loin dans le comparatif mais vous propose un reportage photos de ces deux montres seules et ensemble et je vous donne mon sentiment personnel, qui n'engage que moi.
Et vous, qu'en pensez vous ?
Commençons par les présentations individuelles, je commence par Mme La Reine, La Daytona :
Son icone
La Compax
à noter que ce comparatif est rendu plus difficile par le fait que je n'ai qu'un fast-strap pour l'UG ce qui rend toute comparaison au porté impossible et transfigure quelque peu la montre ce qui est un choix délibéré de ma part car j'aime beaucoup ce combo. Enfin, si j'ai la chance (car à ce stade de la rareté il faut bien parler de chance...) de lui trouver son bracelet original Gay-Freres, je n'hésiterai pas, histoire de varier les plaisirs et de rendre cette belle UG un peu plus "portable" au quotidien
son icone (Nina Rindt, la femme de Jochen Rindt)
Crédit : GVM
Ensemble
Et enfin un petit wrist shot pour chacune histoire de faire ça dans les règles
Comment départager des montres à la fois si semblables et si différentes ?
Pour ce qui me concerne, le match me semble inégal.
Pourquoi ? Parce que la Dayto est auréolée d'une légende assez unique dont peu de montres jouissent de manière aussi unanime.
L'UG a pourtant quelques points forts spécifiques le plus évident étant ses aiguilles au dessin génial qui donnent à cette montre une force incomparable, le dessin de ses cornes également, très subtil et élégant lui confère encore un peu plus de personnalité.
Elle dégage toutefois un aspect plus "rustique", surement du entre autre à sa date de lancement qui se situe en 1965 et à son cadran mat.
Curieusement, je serais tenté de dire que l'UG est plus rare (j'ai eu un mal de chien à la dénicher celle-là...), plus inhabituelle, moins évidente ce qui lui donne un avantage certain.
Quand on admire la Dayto avant de la passer au poignet on a l'impression que c'est un pan entier de l'histoire horlogère que l'on va porter, l'émotion est évidente.
Au-delà des canons esthétiques traditionnels de Rolex, deux choses ont immédiatement attirés mon attention : le cadran et les poussoirs.
Le cadran soleillé gris présente un niveau de finition remarquable, l'insertion de la mention "Daytona" si réussie joue à plein, le cadran présente de nombreux reflets passant sa couleur d'un gris très clair à un "brun léger/doré", la magie opère de manière très efficace.
Les poussoirs vissés sont un avantage esthétique certain (mais sont pénibles à l'utilisation...)
Mon sentiment ?
La Dayto sans hésiter
Mais encore une fois, on ne joue pas dans la même cour et j'ai l'impression ce comparer une Peugeot 404 coupé une auto très élégante mais qui reste une "populaire"
avec un autre coupé, une Ferrari 250 GTE par exemple, même époque, même carrossier (Pininfarina), coupé également mais la comparaison s'arrête là...
Je ne suis pas sur que la Dayto me donne 10 fois plus de plaisir que l'UG, c'est pourtant - en (très) gros - le facteur qui sépare le prix d'acquisition de ces deux montres, un élément qu'il faut quand même prendre en compte à un moment de la comparaison.
Selon moi, malgré leurs nombreuses similitudes, ces montres ne sont pas vraiment comparables, elle procurent toutes deux beaucoup de plaisirs, chacune dans leur style et à leur manière.
Cet essai de Dayto aura quand même été une belle émotion.