Le père du chronographe n'est pas suisse, mais français
Va-t-il falloir revoir tous les livres d'histoire de l'horlogerie ? Le père du chronographe ne serait pas suisse, mais français ! En effet, les Ateliers Louis Moinet viennent de dévoiler un chronographe signé Louis Moinet datant de 1816, antérieur de près de 30 ans au brevet d'Adolphe Nicole
Le vrai père du chronographe serait-il en fait le français Louis Moinet ? Selon la jeune manufacture Ateliers Louis Moinet créée il y a une quinzaine d'années, c'est bel et bien le cas. Jusqu'à présent, ce type d'instrument était réputé pour avoir vu le jour en 1844 avec le brevet de l'horloger suisse Adolphe Nicole. Sa généralisation n'est intervenue que tardivement, dans les années 1880, avec des manufactures - Breitling, par exemple - qui allaient en assurer une large diffusion. Or, aujourd'hui, les Ateliers Louis Moinet présentent une pièce que son créateur aurait commencée en... 1815 et terminée l'année suivante. Plusieurs poinçons présents sur la pièce attestent cette datation. En effet, la cuvette de cette pièce porte quatre poinçons : Association des orfèvres de Paris ; Maître ; Deuxième coq (titre Ag 900) ; Garantie n° 815.
Une incroyable précision au 1/60e de seconde
Plus incroyable encore, ce chronographe offre une précision au 1/60e de seconde. Techniquement, cela correspond à une fréquence de 216 000 vibrations par heure. Pour recadrer les choses, il faut garder à l'esprit que c'est au tournant du XXe siècle que la mesure des temps courts se précise avec un certain M. Heuer. Bien plus récemment, c'est en 1969 (150 ans plus tard !) que Zenith présente son calibre El Primero battant à 36 000 alternances/heure et qui ne mesure "que" le 1/10e de seconde. L'avance technologique de Louis Moinet, avec son 1/60e de seconde en 1816, serait donc absolument phénoménale. En haut à gauche, on retrouve le compteur de 60 minutes ; en haut à droite, le compteur de 60 secondes. En bas au centre, le compteur des 24 heures. Enfin, au centre, on trouve une fine aiguille avec son contrepoids pour le 60e de seconde.
Louis Moinet, auteur du Traité d'horlogerie publié en 1848 et considéré comme l'une des pierres angulaires de l'horlogerie contemporaine, avait conçu cette pièce dans le but d'observer les astres, science qui exigeait un haut degré de précision chronométrique. Dernière découverte fondamentale : ce chronographe comporte deux poussoirs de déclenchement et d'arrêt, une configuration qui fera autorité pour les décennies suivantes.
L'annonce réalisée ce jour est d'une portée considérable pour l'histoire de l'horlogerie. Elle permet de remonter de plusieurs décennies la quête de précision qui anime le corps horloger depuis qu'il s'est attaché à mesurer l'écoulement du temps. L'objectif que s'est fixé Jean-Marie Schaller, fondateur des Ateliers Louis Moinet, de repositionner sa manufacture au panthéon de l'horlogerie pourrait bien avoir été atteint aujourd'hui.
Va-t-il falloir revoir tous les livres d'histoire de l'horlogerie ? Le père du chronographe ne serait pas suisse, mais français ! En effet, les Ateliers Louis Moinet viennent de dévoiler un chronographe signé Louis Moinet datant de 1816, antérieur de près de 30 ans au brevet d'Adolphe Nicole
Le vrai père du chronographe serait-il en fait le français Louis Moinet ? Selon la jeune manufacture Ateliers Louis Moinet créée il y a une quinzaine d'années, c'est bel et bien le cas. Jusqu'à présent, ce type d'instrument était réputé pour avoir vu le jour en 1844 avec le brevet de l'horloger suisse Adolphe Nicole. Sa généralisation n'est intervenue que tardivement, dans les années 1880, avec des manufactures - Breitling, par exemple - qui allaient en assurer une large diffusion. Or, aujourd'hui, les Ateliers Louis Moinet présentent une pièce que son créateur aurait commencée en... 1815 et terminée l'année suivante. Plusieurs poinçons présents sur la pièce attestent cette datation. En effet, la cuvette de cette pièce porte quatre poinçons : Association des orfèvres de Paris ; Maître ; Deuxième coq (titre Ag 900) ; Garantie n° 815.
Une incroyable précision au 1/60e de seconde
Plus incroyable encore, ce chronographe offre une précision au 1/60e de seconde. Techniquement, cela correspond à une fréquence de 216 000 vibrations par heure. Pour recadrer les choses, il faut garder à l'esprit que c'est au tournant du XXe siècle que la mesure des temps courts se précise avec un certain M. Heuer. Bien plus récemment, c'est en 1969 (150 ans plus tard !) que Zenith présente son calibre El Primero battant à 36 000 alternances/heure et qui ne mesure "que" le 1/10e de seconde. L'avance technologique de Louis Moinet, avec son 1/60e de seconde en 1816, serait donc absolument phénoménale. En haut à gauche, on retrouve le compteur de 60 minutes ; en haut à droite, le compteur de 60 secondes. En bas au centre, le compteur des 24 heures. Enfin, au centre, on trouve une fine aiguille avec son contrepoids pour le 60e de seconde.
Louis Moinet, auteur du Traité d'horlogerie publié en 1848 et considéré comme l'une des pierres angulaires de l'horlogerie contemporaine, avait conçu cette pièce dans le but d'observer les astres, science qui exigeait un haut degré de précision chronométrique. Dernière découverte fondamentale : ce chronographe comporte deux poussoirs de déclenchement et d'arrêt, une configuration qui fera autorité pour les décennies suivantes.
L'annonce réalisée ce jour est d'une portée considérable pour l'histoire de l'horlogerie. Elle permet de remonter de plusieurs décennies la quête de précision qui anime le corps horloger depuis qu'il s'est attaché à mesurer l'écoulement du temps. L'objectif que s'est fixé Jean-Marie Schaller, fondateur des Ateliers Louis Moinet, de repositionner sa manufacture au panthéon de l'horlogerie pourrait bien avoir été atteint aujourd'hui.