Demain, cela fera 33 ans que jeune adolescent de 16 ans et féru de plongée sous-marine (j’avais commencé ce sport à 14 ans), je franchissais les portes d’un horloger avec mes économies afin d’acquérir une pièce d’équipement indispensable à tout plongeur : une montre subaquatique.
Les montres digitales étanches bon marché et les ordinateurs de plongée n’existaient pas encore. Il y avait bien des « décompressimètres » mais ils étaient encombrants et considérés comme peu fiables. La montre et les tables (Marine Nationale et ensuite US Navy car plus pratiques que les MN) étaient le binôme indispensable afin de pouvoir plonger en sécurité.
Ma grand-mère ayant veillé à mon éducation horlogère, j’étais convaincu que s’il fallait acquérir une montre de plongée, autant acheter « the best ». Mais comme je n’avais pas assez d’argent dans ma tirelire, j’ai dû me contenter de la version de base sans date alors que j’aurais tellement aimé avoir la version avec la date et sa loupe. Rétrospectivement, je n’ai aucun regret par rapport à ce choix imposé par des contingences matérielles.
La montre a plus d’un millier de plongées à son actif avec une profondeur maximale atteinte à plus de 65 mètres (pas très raisonnable) avant que, devenu un jeune père responsable et conscient que quelques incidents de plongée auxquels j’avais été confronté auraient pu avoir une issue bien plus délicate, je ne décide de remiser mes bouteilles pour de bon.
Vu le traitement « sportif » infligé à la belle, celle-ci connut des révisions fréquentes avec polissage et le remplacement en règle du plexiglass, des joints (plexi et couronnes) et même des aiguilles. Le plot de la lunette de la lunette d’origine se fit la malle, le SAV en colla un nouveau plus lumineux. Même la couronne a été remplacée car elle avait encaissé quelques chocs et son flan avait été enfoncé.
Désolé pour les puristes de la vintage dans son « pur jus » d’origine mais cette montre fut une véritable « toolwatch » et non une plongeuse de salon. Il fallait donc assurer l’entretien de l’engin. Je me souviens d’un compagnon qui, arrivé au palier de décompression, me tend le poignet et j’aperçois un boîtier de montre vide ! Sa montre (une Omega mais pas une Ploprof) avait implosé au cours de la plongée.
33 ans après, la belle est toujours là. Elle mène maintenant une paisible vie de diva du weekend. Un autre adolescent se dit qu’elle lui y irait très bien au poignet… mais il peut encore rêver pendant quelques années.
La patine du cadran et des aiguilles n’est pas entièrement uniforme du fait que d'un remplacement des aiguilles lors d’une révision. Personnellement, je m’en moque. C’est « ma Sub » et elle représente énormément à mes yeux.
Une 5513 « Lollipop » et son « full set » d’origine. Le numéro du petit « sticker » sur la sur-boîte correspond à celui figurant sur le papier de garantie. L’ancre a été égarée et je ne compte pas essayer d’en acquérir une sur la toile.
Et en situation (quelques années après l'acquisition - les gilet stabilisateurs n'existaient pas encore et la Fenzy était encore largement utilisée):
J’ai égaré le petit catalogue Rolex dans lequel l’horloger avait inscrit les prix respectifs de la 5513, de la 1680 et de la 1665 mais le montant payé pour le bel objet reste gravé à jamais dans ma mémoire à savoir BEF 16.640 soit l ‘équivalent de EUR 412,50. Ce montant représente ce qu’un job d’étudiant pouvait rapporter en un mois à l’époque. Dans mon cas, c’était surtout des travaux de jardinage car mon paternel n’aimait pas manier la tondeuse et le taille-haie. Ainsi il préférait donner un peu d’argent de poche à ses deux rejetons plutôt que de payer les services d’un jardinier.
Les montres digitales étanches bon marché et les ordinateurs de plongée n’existaient pas encore. Il y avait bien des « décompressimètres » mais ils étaient encombrants et considérés comme peu fiables. La montre et les tables (Marine Nationale et ensuite US Navy car plus pratiques que les MN) étaient le binôme indispensable afin de pouvoir plonger en sécurité.
Ma grand-mère ayant veillé à mon éducation horlogère, j’étais convaincu que s’il fallait acquérir une montre de plongée, autant acheter « the best ». Mais comme je n’avais pas assez d’argent dans ma tirelire, j’ai dû me contenter de la version de base sans date alors que j’aurais tellement aimé avoir la version avec la date et sa loupe. Rétrospectivement, je n’ai aucun regret par rapport à ce choix imposé par des contingences matérielles.
La montre a plus d’un millier de plongées à son actif avec une profondeur maximale atteinte à plus de 65 mètres (pas très raisonnable) avant que, devenu un jeune père responsable et conscient que quelques incidents de plongée auxquels j’avais été confronté auraient pu avoir une issue bien plus délicate, je ne décide de remiser mes bouteilles pour de bon.
Vu le traitement « sportif » infligé à la belle, celle-ci connut des révisions fréquentes avec polissage et le remplacement en règle du plexiglass, des joints (plexi et couronnes) et même des aiguilles. Le plot de la lunette de la lunette d’origine se fit la malle, le SAV en colla un nouveau plus lumineux. Même la couronne a été remplacée car elle avait encaissé quelques chocs et son flan avait été enfoncé.
Désolé pour les puristes de la vintage dans son « pur jus » d’origine mais cette montre fut une véritable « toolwatch » et non une plongeuse de salon. Il fallait donc assurer l’entretien de l’engin. Je me souviens d’un compagnon qui, arrivé au palier de décompression, me tend le poignet et j’aperçois un boîtier de montre vide ! Sa montre (une Omega mais pas une Ploprof) avait implosé au cours de la plongée.
33 ans après, la belle est toujours là. Elle mène maintenant une paisible vie de diva du weekend. Un autre adolescent se dit qu’elle lui y irait très bien au poignet… mais il peut encore rêver pendant quelques années.
La patine du cadran et des aiguilles n’est pas entièrement uniforme du fait que d'un remplacement des aiguilles lors d’une révision. Personnellement, je m’en moque. C’est « ma Sub » et elle représente énormément à mes yeux.
Une 5513 « Lollipop » et son « full set » d’origine. Le numéro du petit « sticker » sur la sur-boîte correspond à celui figurant sur le papier de garantie. L’ancre a été égarée et je ne compte pas essayer d’en acquérir une sur la toile.
Et en situation (quelques années après l'acquisition - les gilet stabilisateurs n'existaient pas encore et la Fenzy était encore largement utilisée):
J’ai égaré le petit catalogue Rolex dans lequel l’horloger avait inscrit les prix respectifs de la 5513, de la 1680 et de la 1665 mais le montant payé pour le bel objet reste gravé à jamais dans ma mémoire à savoir BEF 16.640 soit l ‘équivalent de EUR 412,50. Ce montant représente ce qu’un job d’étudiant pouvait rapporter en un mois à l’époque. Dans mon cas, c’était surtout des travaux de jardinage car mon paternel n’aimait pas manier la tondeuse et le taille-haie. Ainsi il préférait donner un peu d’argent de poche à ses deux rejetons plutôt que de payer les services d’un jardinier.