J'ai regretté la sortie de la 5053 du catalogue Patek Philippe. Je lui trouvais un charme certain avec son style Breguet se combinant à la perfection avec le boîtier officier. Son cadran grené argenté, légèrement teinté coquille d'oeuf, lui donnait beaucoup d'élégance.
La 5153J ne l'a jamais remplacée dans mon coeur, elle a simplement succédé à la 5053 en tant que montre 3 aiguilles à boîtier officier. Pour être franc, lorsque la 5153J fut dévoilée, j'ai ressenti de la déception, la montre manquant d'un certain nombre d'ingrédients qui rendaient la 5053 séduisante. La 5153J est à la fois plus grande (38mm) et plus démonstrative avec son cadran abandonnant les aiguilles et chiffres Breguet au profit d'un guillochage en rayons de soleil et d'une paire d'aiguilles Dauphine. Bref, elle change de partition préférant laisser de côté la discrétion de sa devancière. L'omniprésence de l'or jaune (index et aiguilles, taille du logo Patek Philippe) rend à mon goût la montre trop voyante.
Et puis en 2011 Patek Philippe présenta une déclinaison en or gris à travers la 5153G. Et mon point de vue concernant cette montre changea. Profitant de la couleur neutre du boîtier, Patek Philippe prit la décision d'utiliser le noir comme couleur dominante du cadran. Ce simple détail, cette nouvelle ambiance chromatique transforme littéralement la montre.
Tout d'abord, le boîtier en lui-même devient plus discret: sa forme très particulière, liée à la charnière, aux cornes caractéristiques du style officier semble légèrement s'estomper grâce à cette couleur moins vive. J'aime beaucoup la couronne dont la forme permet une manipulation aisée.
Le noir profond du cadran opalin apporte beaucoup de finesse: le guillochage central contraste moins avec la partie périphérique si bien que les jeux de lumière deviennent plus subtil. Et puis, nous retrouvons l'effet optique traditionnel qui fait qu'une montre à cadran noir fait toujours plus petite qu'une montre similaire à cadran clair.
Ce côté plus discret colle parfaitement avec l'esprit de la 5153G. En effet, telle une montre à secret, le mouvement ne se dévoile que si l'on ouvre le fond cuvette du boîtier. Je trouve d'ailleurs que cette présentation magnifie le mouvement 324SC. Il ne s'agit évidemment pas du mouvement le plus exceptionnel au sein de la collection Patek Philippe mais son rotor central s'intègre idéalement dans ce contexte. Si le 315SC qui équipe la 5053 a une fréquence de 3hz, le 324SC a un revanche une fréquence plus élevée, à 4hz. Sa réserve de marche est autour de 45 heures. Son diamètre est similaire à celui du 315SC (27mm): il fait donc un poil plus petit dans le boîtier de la 5153G que le 315SC dans celui de la 5053. Mais rien de grave: c'est bien le sentiment d'équilibre qui prédomine. La finition du mouvement est très propre, discrète avec la vue dégagée sur le balancier Gyromax. En toute logique, le poinçon Patek Philippe est apposé sur un des ponts prouvant que la montre, dans son ensemble, respecte les critères de finition et de qualité inhérents au poinçon. A titre personnel, je trouve ce poinçon trop grand et lui préfère le discret poinçon de Genève du 315SC.
Quoi qu'il en soit, le passage au 324SC est plutôt une bonne nouvelle s'agissant d'un mouvement qui fonctionne plus efficacement, selon moi, que le 315SC.
La 5153G dégage une impression particulière au poignet: tout en étant très élégant, le boîtier officier possède un sacré caractère grâce à ses cornes, les vis et la couronne. La charnière reste relativement discrète cachée par la couronne. Il est indéniable que la 5153G a plus de personnalité et de présence qu'une Calatrava à mouvement équivalent.
Avec son boîtier en or gris et son cadran noir, la 5153G devient une montre bien plus séduisante que la 5153J, un peu trop excessive selon moi. Et comment ne pas évoquer le geste qui consiste à ouvrir le fond pour découvrir le mouvement? Je trouve qu'il apporte une touche de magie à cette montre qui ne se dévoile qu'à la demande de son propriétaire.
Un grand merci à l'équipe Patek Philippe France.
La 5153J ne l'a jamais remplacée dans mon coeur, elle a simplement succédé à la 5053 en tant que montre 3 aiguilles à boîtier officier. Pour être franc, lorsque la 5153J fut dévoilée, j'ai ressenti de la déception, la montre manquant d'un certain nombre d'ingrédients qui rendaient la 5053 séduisante. La 5153J est à la fois plus grande (38mm) et plus démonstrative avec son cadran abandonnant les aiguilles et chiffres Breguet au profit d'un guillochage en rayons de soleil et d'une paire d'aiguilles Dauphine. Bref, elle change de partition préférant laisser de côté la discrétion de sa devancière. L'omniprésence de l'or jaune (index et aiguilles, taille du logo Patek Philippe) rend à mon goût la montre trop voyante.
Et puis en 2011 Patek Philippe présenta une déclinaison en or gris à travers la 5153G. Et mon point de vue concernant cette montre changea. Profitant de la couleur neutre du boîtier, Patek Philippe prit la décision d'utiliser le noir comme couleur dominante du cadran. Ce simple détail, cette nouvelle ambiance chromatique transforme littéralement la montre.
Tout d'abord, le boîtier en lui-même devient plus discret: sa forme très particulière, liée à la charnière, aux cornes caractéristiques du style officier semble légèrement s'estomper grâce à cette couleur moins vive. J'aime beaucoup la couronne dont la forme permet une manipulation aisée.
Le noir profond du cadran opalin apporte beaucoup de finesse: le guillochage central contraste moins avec la partie périphérique si bien que les jeux de lumière deviennent plus subtil. Et puis, nous retrouvons l'effet optique traditionnel qui fait qu'une montre à cadran noir fait toujours plus petite qu'une montre similaire à cadran clair.
Ce côté plus discret colle parfaitement avec l'esprit de la 5153G. En effet, telle une montre à secret, le mouvement ne se dévoile que si l'on ouvre le fond cuvette du boîtier. Je trouve d'ailleurs que cette présentation magnifie le mouvement 324SC. Il ne s'agit évidemment pas du mouvement le plus exceptionnel au sein de la collection Patek Philippe mais son rotor central s'intègre idéalement dans ce contexte. Si le 315SC qui équipe la 5053 a une fréquence de 3hz, le 324SC a un revanche une fréquence plus élevée, à 4hz. Sa réserve de marche est autour de 45 heures. Son diamètre est similaire à celui du 315SC (27mm): il fait donc un poil plus petit dans le boîtier de la 5153G que le 315SC dans celui de la 5053. Mais rien de grave: c'est bien le sentiment d'équilibre qui prédomine. La finition du mouvement est très propre, discrète avec la vue dégagée sur le balancier Gyromax. En toute logique, le poinçon Patek Philippe est apposé sur un des ponts prouvant que la montre, dans son ensemble, respecte les critères de finition et de qualité inhérents au poinçon. A titre personnel, je trouve ce poinçon trop grand et lui préfère le discret poinçon de Genève du 315SC.
Quoi qu'il en soit, le passage au 324SC est plutôt une bonne nouvelle s'agissant d'un mouvement qui fonctionne plus efficacement, selon moi, que le 315SC.
La 5153G dégage une impression particulière au poignet: tout en étant très élégant, le boîtier officier possède un sacré caractère grâce à ses cornes, les vis et la couronne. La charnière reste relativement discrète cachée par la couronne. Il est indéniable que la 5153G a plus de personnalité et de présence qu'une Calatrava à mouvement équivalent.
Avec son boîtier en or gris et son cadran noir, la 5153G devient une montre bien plus séduisante que la 5153J, un peu trop excessive selon moi. Et comment ne pas évoquer le geste qui consiste à ouvrir le fond pour découvrir le mouvement? Je trouve qu'il apporte une touche de magie à cette montre qui ne se dévoile qu'à la demande de son propriétaire.
Un grand merci à l'équipe Patek Philippe France.