Je reprends l'info de Worltempus :
La fabrique de mouvements du Swatch Group vient de dévoiler deux nouveaux calibres chronographes automatiques destinés à ses marques bas et moyen de gamme.
19 mars 2009
Louis Nardin
Ce Mercredi s’est tenue à Genève la présentation des résultats 2008 du Swatch Group – voir l’article sur Worldtempus. Une séance durant laquelle ont été aussi dévoilés deux mouvements chronographes à remontage automatique exclusifs. Piloté par ETA, la principale fabrique de mouvements du groupe, en collaboration avec d’autres centres de développements de la holding dont la manufacture Frédéric Piguet, le projet a été initié et financé par des marques du groupe. Longines ou Tissot, entre autres, s’étaient donc mises sur les rangs pour mettre au point deux calibres bon marché et de qualité fabriqués industriellement.
Roue à colonne asymétrique
Longines présentera donc à Bâle sa Longines Column-Wheel Chronograph, le premier modèle abritant le nouveau mouvement baptisé ETA A08.231. Doté d’une roue à colonne, le système de déclenchement de la fonction le plus précis et efficace, ce calibre est une première pour ETA qui n’avait jamais réalisé de chronographe de ce genre selon son directeur, Pierre-André Bühler. Techniquement, le calibre ETA A08.231 a été doté d’une roue à la colonne particulière puisque ses dents sont asymétriques. Sur la version du modèle Longines, elle a été teintée en bleu pour la rendre plus visible. Du côté de l’échappement, un système de réglage fin de la raquetterie permet de compenser efficacement l’effet Caspari, c’est-à-dire de maîtriser les déformations élastiques du spiral. D’un point de vue esthétique, les ingénieurs ont travaillé à mettre en scène l’échappement et la roue à colonnes, soit les deux éléments les plus mobiles et spectaculaires d’un calibre de ce genre. Pour cela, les ponts supérieurs ont été taillés afin de créer des puits dévoilant clairement ces mécanismes. Ce calibre devrait en outre prendre place dans des modèles Tiffany et Hamilton.
Chronographe simplifié
Seconde nouveauté, le calibre ETA C01.211 se retrouvera à terme dans des modèles Tissot et Swatch. Dans sa présentation, Nick Hayek, le CEO de Swatch Group, n’a pas manqué de rappeler que « le bas et le moyen de gamme sont les piliers sur lesquels le groupe s’appuie ». Ce nouveau mouvement incarne cet intérêt stratégique en ouvrant la voie à l’arrivée de montres bon marché abritant des mouvements à la fois techniques, novateurs, et réalisables en grandes séries. En effet, le C01.211 se présente comme le chronographe mécanique simplifié dont toute la production et le montage ont été rationnalisés et automatisés au maximum. A commencer par la platine de base, par exemple, qui ne possède qu’un seul niveau alors qu’en général on trouve plusieurs. L’avantage de ce choix : une production facilitée et plus rapide. Dans le même esprit, la seconde partie de la platine est fabriquée dans une matière synthétique injectée. Quant à l’échappement, il est lui aussi produit dans ce type de matière qui a l’avantage, dans ce cas, d’offrir légèreté et antimagnétisme. Finalement, le calibre ne compte que 184 composants, un chiffre minime en comparaison aux autres mouvements chronographes.
Consolider la base
Avec ces deux nouveautés, le Swatch Group précise sa volonté de s’inscrire comme un créateur de calibres et non pas uniquement comme fabricant. De plus, comme au moment de lancer la Swatch, l’accent a été clairement mis sur une simplification maximale des mécanismes, une stratégie évidente dans le cas du C01.211. Après l’ère du quartz se profilerait donc une nouvelle génération de montres mécaniques « low-cost » qui servirait à consolider ces strates de base que sont le bas et le moyen de gamme. Compte tenu de la chute vertigineuse des ventes dans le haut de gamme, ce recentrage sur une politique de volumes basée sur une technologie de pointe ne manque pas d’intérêt.
La fabrique de mouvements du Swatch Group vient de dévoiler deux nouveaux calibres chronographes automatiques destinés à ses marques bas et moyen de gamme.
19 mars 2009
Louis Nardin
Ce Mercredi s’est tenue à Genève la présentation des résultats 2008 du Swatch Group – voir l’article sur Worldtempus. Une séance durant laquelle ont été aussi dévoilés deux mouvements chronographes à remontage automatique exclusifs. Piloté par ETA, la principale fabrique de mouvements du groupe, en collaboration avec d’autres centres de développements de la holding dont la manufacture Frédéric Piguet, le projet a été initié et financé par des marques du groupe. Longines ou Tissot, entre autres, s’étaient donc mises sur les rangs pour mettre au point deux calibres bon marché et de qualité fabriqués industriellement.
Roue à colonne asymétrique
Longines présentera donc à Bâle sa Longines Column-Wheel Chronograph, le premier modèle abritant le nouveau mouvement baptisé ETA A08.231. Doté d’une roue à colonne, le système de déclenchement de la fonction le plus précis et efficace, ce calibre est une première pour ETA qui n’avait jamais réalisé de chronographe de ce genre selon son directeur, Pierre-André Bühler. Techniquement, le calibre ETA A08.231 a été doté d’une roue à la colonne particulière puisque ses dents sont asymétriques. Sur la version du modèle Longines, elle a été teintée en bleu pour la rendre plus visible. Du côté de l’échappement, un système de réglage fin de la raquetterie permet de compenser efficacement l’effet Caspari, c’est-à-dire de maîtriser les déformations élastiques du spiral. D’un point de vue esthétique, les ingénieurs ont travaillé à mettre en scène l’échappement et la roue à colonnes, soit les deux éléments les plus mobiles et spectaculaires d’un calibre de ce genre. Pour cela, les ponts supérieurs ont été taillés afin de créer des puits dévoilant clairement ces mécanismes. Ce calibre devrait en outre prendre place dans des modèles Tiffany et Hamilton.
Chronographe simplifié
Seconde nouveauté, le calibre ETA C01.211 se retrouvera à terme dans des modèles Tissot et Swatch. Dans sa présentation, Nick Hayek, le CEO de Swatch Group, n’a pas manqué de rappeler que « le bas et le moyen de gamme sont les piliers sur lesquels le groupe s’appuie ». Ce nouveau mouvement incarne cet intérêt stratégique en ouvrant la voie à l’arrivée de montres bon marché abritant des mouvements à la fois techniques, novateurs, et réalisables en grandes séries. En effet, le C01.211 se présente comme le chronographe mécanique simplifié dont toute la production et le montage ont été rationnalisés et automatisés au maximum. A commencer par la platine de base, par exemple, qui ne possède qu’un seul niveau alors qu’en général on trouve plusieurs. L’avantage de ce choix : une production facilitée et plus rapide. Dans le même esprit, la seconde partie de la platine est fabriquée dans une matière synthétique injectée. Quant à l’échappement, il est lui aussi produit dans ce type de matière qui a l’avantage, dans ce cas, d’offrir légèreté et antimagnétisme. Finalement, le calibre ne compte que 184 composants, un chiffre minime en comparaison aux autres mouvements chronographes.
Consolider la base
Avec ces deux nouveautés, le Swatch Group précise sa volonté de s’inscrire comme un créateur de calibres et non pas uniquement comme fabricant. De plus, comme au moment de lancer la Swatch, l’accent a été clairement mis sur une simplification maximale des mécanismes, une stratégie évidente dans le cas du C01.211. Après l’ère du quartz se profilerait donc une nouvelle génération de montres mécaniques « low-cost » qui servirait à consolider ces strates de base que sont le bas et le moyen de gamme. Compte tenu de la chute vertigineuse des ventes dans le haut de gamme, ce recentrage sur une politique de volumes basée sur une technologie de pointe ne manque pas d’intérêt.