J'ai eu la chance et la bonheur de participer à un atelier horloger organisé à Paris chez Christie's par la marque Girard-Perregaux.
Cette manifestation fait le tour de grandes capitales mondiales et a pour objectif de mettre en avant les jeunes horlogers de la manufacture et d'exposer la marque à un public averti et amateur de la belle horlogerie.
Quelques photos des "young watchmakers" réalisées en plein air récemment à New-York et Pékin.
De telles mises en scène sont prévues dans les prochaines heures sur Paris.
Ma visite s'est organisée en deux étapes.
L'exposition "L’art de marquer le temps" est superbe. Elle prend place dans les salons du premier étage de Christie's - avenue de Matignon dans le 8ème.
De grosses valises aménagées pour un transport en bateau permettent une mise en valeur réussie des modèles.
Après Paris, les malles partiront prochainement pour l'Australie.
La philosophe de l'exposition est de présenter les créations de la Manufacture à travers l'histoire et à travers les objets d'art et de design de l'époque considérée.
Notre guide fut Monsieur Willy Schweizer, conservateur du Musée Girard-Perregaux.
La vedette de l'exposition est sans nulle doute l'Esmeralda, extraordinaire montre de poche qui gagna le concours chronométrique de l'Exposition Universelle de Paris en 1889.
Ce modèle a appartenu au Général Diaz (président du Mexique).
Boite en or gravée. Mouvement à trois ponts d'or et échappement à détente.
Quelques autres pièces présentées qui ont retenu mon attention :
Montre de poche Lépine ultra-fine (1835) : Cadran email blanc, boite en or avec gravage personnalisé de la Place Saint-Pierre de Rome (signée JF. Bautte et Cie).
Montre de capitaine (1860) : Montre marine avec boite en or, trois heures locales (cote ouest, bateau et cote est).
Montre pendentif (1870) : Boite en forme de croix, face et revers émaillés, cadran émail avec lunette sertie de diamants.
Chronographe mono-poussoir Mimo (1936) : boite rectangulaire acier, cadran argenté.
Chronographe télémètre Girard-Perregaux (vers 1940) : Boite acier.
Les années 30-50 sont complexes chez Girard-Perregaux. Willy Schweizer m'a confirmé que toutes les archives de la Manufacture ont disparu en raison d'une mise en faillite sur cette période de son histoire. Ainsi, il est difficile de recenser les nombreux modèles produits (par Girard-Perregaux et par Mimo) sur cette époque.
Tourbillons sous trois ponts d'or (au catalogue actuel) :
Passons à la seconde étape de ma visite, le démontage et le remontage d'un mouvement de manufacture.
L'établi pour les opérations:
Mais non, rassurez-vous, j'ai pu bénéficer d'un lieu beaucoup plus moderne !
Et voici mon espace personnel.
Et voici le calibre de mes exploits.
Il s'agit du calibre GP4500. C'est un mouvement automatique mais la masse oscillante a été préalablement retirée pour notre exercice.
Les outils utilisés.
Nous allons donc passer au démontage.
Regardons une dernière fois le calibre dans son intégrité physique et fonctionnelle ...car le pire risque d'arriver...
Place au tournevis. Deux vis pour le pont de balancier.
Encore 4 vis et on retire le pont tenant les rouages.
Puis ancre, roue de centre, roue moyenne, roue des secondes et roue d'échappement.
Allez, on arrête ici le démontage.
Les deux faces du calibre nu ...
Le plus dur arrive, le remontage.
J'ai souvent lancé des "M.... cela rentre pas" ou "P.... la vis !"... ou "j'y arriv' pas !!!"...
En effet, pas facile de positionner les roues dans leurs orifices (rubis) et dans le bon sens.
Pas facile de fixer le pont bien au dessus des rouages sans tout mettre en vrille.
Pas facile de mettre un oeil dans la loupe pour observer son calibre démonté et suivre les explications de l'horloger avec l'autre oeil.
Pas facile de ne pas perdre une vis miniscule qui ne demande qu'à fuir.
Pas facile de ne pas mettre ses gros doigts où tout doit être exécuté avec minutie et précision.
J'avais une supportrice... Ma GP à calibre Excelsior Park !
Quand je vous dis qu'une vis, c'est petit ...
Allez encore un petit effort avec le positionnement du pont de balancier.
Et voilà le travail :
Et en plus cela marche !
La preuve en vidéo.
Contrôle de la précision pour finir. Pas si mal non ?
Allez, la journée est finie. Retour sur Lyon où depuis le TGV je prépare ce sujet. Votre reporter vous salue bien.
Je remercie la Manufacture Girard-Perregaux et notamment Caroline J. pour son invitation à ce superbe moment de bonheur horloger.
Cette manifestation fait le tour de grandes capitales mondiales et a pour objectif de mettre en avant les jeunes horlogers de la manufacture et d'exposer la marque à un public averti et amateur de la belle horlogerie.
Quelques photos des "young watchmakers" réalisées en plein air récemment à New-York et Pékin.
De telles mises en scène sont prévues dans les prochaines heures sur Paris.
Ma visite s'est organisée en deux étapes.
- Visite de l'exposition remontant le temps et les 220 années de la Manufacture.
- Atelier d'horlogerie.
L'exposition "L’art de marquer le temps" est superbe. Elle prend place dans les salons du premier étage de Christie's - avenue de Matignon dans le 8ème.
De grosses valises aménagées pour un transport en bateau permettent une mise en valeur réussie des modèles.
Après Paris, les malles partiront prochainement pour l'Australie.
La philosophe de l'exposition est de présenter les créations de la Manufacture à travers l'histoire et à travers les objets d'art et de design de l'époque considérée.
Notre guide fut Monsieur Willy Schweizer, conservateur du Musée Girard-Perregaux.
La vedette de l'exposition est sans nulle doute l'Esmeralda, extraordinaire montre de poche qui gagna le concours chronométrique de l'Exposition Universelle de Paris en 1889.
Ce modèle a appartenu au Général Diaz (président du Mexique).
Boite en or gravée. Mouvement à trois ponts d'or et échappement à détente.
Quelques autres pièces présentées qui ont retenu mon attention :
Montre de poche Lépine ultra-fine (1835) : Cadran email blanc, boite en or avec gravage personnalisé de la Place Saint-Pierre de Rome (signée JF. Bautte et Cie).
Montre de capitaine (1860) : Montre marine avec boite en or, trois heures locales (cote ouest, bateau et cote est).
Montre pendentif (1870) : Boite en forme de croix, face et revers émaillés, cadran émail avec lunette sertie de diamants.
Chronographe mono-poussoir Mimo (1936) : boite rectangulaire acier, cadran argenté.
Chronographe télémètre Girard-Perregaux (vers 1940) : Boite acier.
Les années 30-50 sont complexes chez Girard-Perregaux. Willy Schweizer m'a confirmé que toutes les archives de la Manufacture ont disparu en raison d'une mise en faillite sur cette période de son histoire. Ainsi, il est difficile de recenser les nombreux modèles produits (par Girard-Perregaux et par Mimo) sur cette époque.
Tourbillons sous trois ponts d'or (au catalogue actuel) :
Passons à la seconde étape de ma visite, le démontage et le remontage d'un mouvement de manufacture.
L'établi pour les opérations:
Mais non, rassurez-vous, j'ai pu bénéficer d'un lieu beaucoup plus moderne !
Et voici mon espace personnel.
Et voici le calibre de mes exploits.
Il s'agit du calibre GP4500. C'est un mouvement automatique mais la masse oscillante a été préalablement retirée pour notre exercice.
Les outils utilisés.
Nous allons donc passer au démontage.
Regardons une dernière fois le calibre dans son intégrité physique et fonctionnelle ...car le pire risque d'arriver...
Place au tournevis. Deux vis pour le pont de balancier.
Encore 4 vis et on retire le pont tenant les rouages.
Puis ancre, roue de centre, roue moyenne, roue des secondes et roue d'échappement.
Allez, on arrête ici le démontage.
Les deux faces du calibre nu ...
Le plus dur arrive, le remontage.
J'ai souvent lancé des "M.... cela rentre pas" ou "P.... la vis !"... ou "j'y arriv' pas !!!"...
En effet, pas facile de positionner les roues dans leurs orifices (rubis) et dans le bon sens.
Pas facile de fixer le pont bien au dessus des rouages sans tout mettre en vrille.
Pas facile de mettre un oeil dans la loupe pour observer son calibre démonté et suivre les explications de l'horloger avec l'autre oeil.
Pas facile de ne pas perdre une vis miniscule qui ne demande qu'à fuir.
Pas facile de ne pas mettre ses gros doigts où tout doit être exécuté avec minutie et précision.
J'avais une supportrice... Ma GP à calibre Excelsior Park !
Quand je vous dis qu'une vis, c'est petit ...
Allez encore un petit effort avec le positionnement du pont de balancier.
Et voilà le travail :
Et en plus cela marche !
La preuve en vidéo.
Contrôle de la précision pour finir. Pas si mal non ?
Allez, la journée est finie. Retour sur Lyon où depuis le TGV je prépare ce sujet. Votre reporter vous salue bien.
Je remercie la Manufacture Girard-Perregaux et notamment Caroline J. pour son invitation à ce superbe moment de bonheur horloger.
Dernière édition par alain2701 le Jeu 30 Aoû 2012, 23:11, édité 2 fois