Le Salon QP 2012 a été le théâtre d'une des premières apparitions officielles de la Patrimony Traditionnelle Automatique dont le communiqué de presse avait été publié quelques semaines auparavant.
Petit à petit, Vacheron Constantin constitue une collection complète autour du style simple et raffiné qui caractérise chaque Patrimony Traditionnelle. Nous retrouvons donc avec plaisir la minuterie en chemin de fer, le cadran argenté opalin, les aiguilles Dauphine et les index appliqués. Ce cadran d'une grande pureté est parfaitement réalisé et évite de sombrer dans l'ennui grâce aux effets de relief apportés par les index et la croix de Malte.
Le boîtier est beaucoup plus élancé que celui de la Patrimony Traditionnelle avec quantième puisque avec une épaisseur quasiment identique (7,26mm vs 8mm pour la version avec quantième), il propose un diamètre bien plus important (41mm vs 38mm). Le rapport diamètre/épaisseur est ainsi radicalement différent entre ces deux montres. Cependant les designers ont oeuvré pour que l'effet "oeuf sur le plat" soit évité. L'épaisseur demeure suffisante pour apprécier le travail de finition sur le boîtier et la courbure des cornes. Malgré son apparente simplicité, le boîtier s'avère plus subtil qu'un coup d'oeil rapide pourrait le laisser supposer.
Mais la grande question ne concerne pas le boîtier mais bien le cadran. Très bien fini, raffiné, ne risque-t-il pas cependant d'engendrer la monotonie compte tenu du diamètre de la montre et de l'absence de toute trotteuse? Car tel est la caractéristique principale de cette Patrimony: il s'agit d'une montre à deux aiguilles qui par définition évoluent lentement.
Pour éviter ce risque, un soin particulier a été apporté pour déterminer les tailles optimales des éléments qui influencent notre perception visuelle. Ainsi la lunette n'est ni trop fine, ni trop épaisse. L'ouverture du cadran est donc correctement contenue. De plus, les index ont la longueur suffisante, sans paraître ridiculement imposante, pour réduire la zone vierge du cadran.
C'est ainsi que malgré ses 41mm, malgré l'absence de trotteuse, de guichet de date ou de toute autre complication, la Patrimony Traditionnelle Automatique semble équilibrée ce qui n'était pas gagné d'avance.
Si le mouvement 2455 équipe la version avec quantième, c'est en revanche le classique mouvement 1120 qui anime les deux aiguilles de cette nouvelle Patrimony. Le mouvement 1120, basé sur le JLC 920 est l'alter ego du 2120 d'Audemars Piguet. Il se distingue par sa fréquence particulière (2,75hz) et sa finesse (2,45mm). Sa réserve de marche demeure plutôt faible selon les standards d'aujourd'hui (une quarantaine d'heures) même si cela ne constitue pas un problème très épineux. J'apprécie la finition de Vacheron, sans faille et sans effet démonstratif inutile. Le travail sur la masse oscillante est le plus spectaculaire avec la croix de Malte évidée qui supporte la partie en or à la périphérie. Grâce à sa présentation, la masse oscillante permet d'apprécier les détails du mouvement ce qui est un très bon point.
Nous retrouvons ainsi un cocktail bien connu qui consiste à mélanger un boîtier fin relativement large, deux aiguilles et une base JLC 920. En d'autres termes, cette Patrimony se retrouve dans le même segment que l'Audemars Piguet Jules Audemars Automatique qui partage les mêmes caractéristiques.
Pour être franc, je craignais de découvrir une montre ennuyeuse du fait du cadran épuré et du diamètre assez conséquent. Je fus agréablement surpris du résultat, la Patrimony Traditionnelle Automatique conserve un certain équilibre et c'est finalement le côté raffiné et élégant qui l'emporte sur toute autre considération. A titre personnel, je continue cependant à préférer la Patrimony Traditionnelle à remontage manuel pour le plaisir que me procure le mouvement 4400 et pour la présence de la trotteuse qui anime le cadran.
Merci à l'équipe Vacheron pour son accueil pendant le Salon QP 2012.
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2012/11/salon-qp-2012-vacheron-constantin.html
Petit à petit, Vacheron Constantin constitue une collection complète autour du style simple et raffiné qui caractérise chaque Patrimony Traditionnelle. Nous retrouvons donc avec plaisir la minuterie en chemin de fer, le cadran argenté opalin, les aiguilles Dauphine et les index appliqués. Ce cadran d'une grande pureté est parfaitement réalisé et évite de sombrer dans l'ennui grâce aux effets de relief apportés par les index et la croix de Malte.
Le boîtier est beaucoup plus élancé que celui de la Patrimony Traditionnelle avec quantième puisque avec une épaisseur quasiment identique (7,26mm vs 8mm pour la version avec quantième), il propose un diamètre bien plus important (41mm vs 38mm). Le rapport diamètre/épaisseur est ainsi radicalement différent entre ces deux montres. Cependant les designers ont oeuvré pour que l'effet "oeuf sur le plat" soit évité. L'épaisseur demeure suffisante pour apprécier le travail de finition sur le boîtier et la courbure des cornes. Malgré son apparente simplicité, le boîtier s'avère plus subtil qu'un coup d'oeil rapide pourrait le laisser supposer.
Mais la grande question ne concerne pas le boîtier mais bien le cadran. Très bien fini, raffiné, ne risque-t-il pas cependant d'engendrer la monotonie compte tenu du diamètre de la montre et de l'absence de toute trotteuse? Car tel est la caractéristique principale de cette Patrimony: il s'agit d'une montre à deux aiguilles qui par définition évoluent lentement.
Pour éviter ce risque, un soin particulier a été apporté pour déterminer les tailles optimales des éléments qui influencent notre perception visuelle. Ainsi la lunette n'est ni trop fine, ni trop épaisse. L'ouverture du cadran est donc correctement contenue. De plus, les index ont la longueur suffisante, sans paraître ridiculement imposante, pour réduire la zone vierge du cadran.
C'est ainsi que malgré ses 41mm, malgré l'absence de trotteuse, de guichet de date ou de toute autre complication, la Patrimony Traditionnelle Automatique semble équilibrée ce qui n'était pas gagné d'avance.
Si le mouvement 2455 équipe la version avec quantième, c'est en revanche le classique mouvement 1120 qui anime les deux aiguilles de cette nouvelle Patrimony. Le mouvement 1120, basé sur le JLC 920 est l'alter ego du 2120 d'Audemars Piguet. Il se distingue par sa fréquence particulière (2,75hz) et sa finesse (2,45mm). Sa réserve de marche demeure plutôt faible selon les standards d'aujourd'hui (une quarantaine d'heures) même si cela ne constitue pas un problème très épineux. J'apprécie la finition de Vacheron, sans faille et sans effet démonstratif inutile. Le travail sur la masse oscillante est le plus spectaculaire avec la croix de Malte évidée qui supporte la partie en or à la périphérie. Grâce à sa présentation, la masse oscillante permet d'apprécier les détails du mouvement ce qui est un très bon point.
Nous retrouvons ainsi un cocktail bien connu qui consiste à mélanger un boîtier fin relativement large, deux aiguilles et une base JLC 920. En d'autres termes, cette Patrimony se retrouve dans le même segment que l'Audemars Piguet Jules Audemars Automatique qui partage les mêmes caractéristiques.
Pour être franc, je craignais de découvrir une montre ennuyeuse du fait du cadran épuré et du diamètre assez conséquent. Je fus agréablement surpris du résultat, la Patrimony Traditionnelle Automatique conserve un certain équilibre et c'est finalement le côté raffiné et élégant qui l'emporte sur toute autre considération. A titre personnel, je continue cependant à préférer la Patrimony Traditionnelle à remontage manuel pour le plaisir que me procure le mouvement 4400 et pour la présence de la trotteuse qui anime le cadran.
Merci à l'équipe Vacheron pour son accueil pendant le Salon QP 2012.
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2012/11/salon-qp-2012-vacheron-constantin.html