3 ans après la sortie du chronographe 5170J en or jaune, Patek Philippe a profité de la Foire de Bâle 2013 pour présenter sa déclinaison en or gris. Cette nouvelle version ne se résume pas qu'à un simple changement de matériau. Elle intègre une modification esthétique qui influence grandement son style et sa perception par rapport à la version initiale.
Lorsque le 5170J fut dévoilé en 2010, il créa une certaine surprise. En effet, de par sa taille (39mm), de par sa forte inspiration "vintage" renforcée par les chiffres romains et l'or jaune, il tranchait radicalement par rapport au chronographe masculin simple précédent: le 5070. La rupture esthétique était voulue. Après tout, le 5170J était la première montre pour homme qui utilisait le nouveau mouvement chronographe de manufacture, le CH 29-535 PS. Il fallait donc que la transition du mouvement sur base Nouvelle Lemania au mouvement de manufacture fût accompagné de cette rupture, comme pour symboliser le début d'une nouvelle page de l'histoire de Patek Philippe.
Le 5170J propose un boîtier en or jaune, deux chiffres romains et des index bâton:
Le 5170G se distingue par ses chiffres Breguet appliqués sur chaque emplacement disponible:
Le 5170J est un chronographe très élégant, parfait dans un contexte formel. Il apparut peut-être par la suite la nécessité de proposer au sein de la collection un chronographe classique plus homogène et polyvalent. Tel est selon moi le but poursuivi avec le 5170G.
Au-delà de sa couleur de boîtier plus discrète, le cadran a été revu. Sa teinte passe de l'opalin, parfait avec l'or jaune, au blanc argenté, plus lumineux. Mais surtout, les deux chiffres romains et les index bâton ont été remplacés par des chiffres Breguet appliqués. Cette modification transforme littéralement la montre.
Alors que le 5170J joue clairement la carte de la référence aux chronographes historiques, le 5170G, malgré une base similaire, s'inscrit beaucoup plus dans une démarche contemporaine. Si les deux chiffres romains du 5170J se distinguent nettement en définissant un axe vertical, la répartition des sept chiffres Breguet du 5170G le long de la minuterie donne un rendu de cadran plus homogène et plus équilibré. Les chiffres appliqués sont d'un grand raffinement. Leur forme est très élégante et ils renforcent la qualité perçue du cadran.
Nous nous trouvons finalement face à deux montres quasiment opposées mais qui sont cohérentes avec leurs esprits et atmosphères respectifs. Le choix entre les deux n'est pas simple. Je dois avouer que la discrétion, l'équilibre et la modernité du 5170G sont très séduisants. La chaleur et l'élégance du 5170J le sont tout autant. Au final, j'ai une légère préférence pour ce dernier car la présentation du cadran et l'échelle pulsométrique me semblent plus fidèle à cet esprit "vintage". Peut-être que Patek Philippe aurait pu profiter du changement esthétique du cadran du 5170G pour passer à une échelle tachymétrique. Cela aurait encore plus renforcé les différences entre les deux chronographes.
Le 5170G demeure évidemment un superbe chronographe qui profite des atouts de la version initiale: un diamètre de mouvement qui correspond à celui du boîtier, le plaisir à l'usage tant du point de vue du remontage que de l'activation des poussoirs, le compteur des minutes instantané, la réserve de marche de 65 heures sans oublier la jolie présentation du CH 29-535 PS. Le fond transparent du boîtier permet effectivement de profiter des courbes et de l'effet de profondeur du mouvement. Je regrette juste que Patek Philippe ait escamoté certaines difficultés et j'aurais aimé voir quelques angles rentrants.
C'est un vrai plaisir que de porter ce chronographe. Sa taille mesurée et son poids raisonnable le rendent très confortable. Sa sobriété permet d'apprécier la beauté des chiffres appliqués. J'aime également beaucoup la couleur sombre des deux aiguilles dédiées à la fonction chronographe.
Même s'il ne s'agit pas d'une totale nouveauté, le 5170G a réussi à me convaincre en ayant sa propre identité par rapport à la version en or jaune. L'utilisation des chiffres Breguet et le changement de matériau placent ce chronographe classique dans un contexte beaucoup plus contemporain et le rendent également plus polyvalent.
Les plus:
+ l'utilisation de chiffres Breguet appliqués
+ la discrétion, la sobriété et l'élégance du design
+ les performances du mouvement de manufacture
+ le confort au poignet
Les moins:
- le mouvement a été intelligemment conçu... escamotant quelques difficultés et rendant sa décoration plus simple à exécuter
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2013/07/patek-philippe-5170g.html
Lorsque le 5170J fut dévoilé en 2010, il créa une certaine surprise. En effet, de par sa taille (39mm), de par sa forte inspiration "vintage" renforcée par les chiffres romains et l'or jaune, il tranchait radicalement par rapport au chronographe masculin simple précédent: le 5070. La rupture esthétique était voulue. Après tout, le 5170J était la première montre pour homme qui utilisait le nouveau mouvement chronographe de manufacture, le CH 29-535 PS. Il fallait donc que la transition du mouvement sur base Nouvelle Lemania au mouvement de manufacture fût accompagné de cette rupture, comme pour symboliser le début d'une nouvelle page de l'histoire de Patek Philippe.
Le 5170J propose un boîtier en or jaune, deux chiffres romains et des index bâton:
Le 5170G se distingue par ses chiffres Breguet appliqués sur chaque emplacement disponible:
Le 5170J est un chronographe très élégant, parfait dans un contexte formel. Il apparut peut-être par la suite la nécessité de proposer au sein de la collection un chronographe classique plus homogène et polyvalent. Tel est selon moi le but poursuivi avec le 5170G.
Au-delà de sa couleur de boîtier plus discrète, le cadran a été revu. Sa teinte passe de l'opalin, parfait avec l'or jaune, au blanc argenté, plus lumineux. Mais surtout, les deux chiffres romains et les index bâton ont été remplacés par des chiffres Breguet appliqués. Cette modification transforme littéralement la montre.
Alors que le 5170J joue clairement la carte de la référence aux chronographes historiques, le 5170G, malgré une base similaire, s'inscrit beaucoup plus dans une démarche contemporaine. Si les deux chiffres romains du 5170J se distinguent nettement en définissant un axe vertical, la répartition des sept chiffres Breguet du 5170G le long de la minuterie donne un rendu de cadran plus homogène et plus équilibré. Les chiffres appliqués sont d'un grand raffinement. Leur forme est très élégante et ils renforcent la qualité perçue du cadran.
Nous nous trouvons finalement face à deux montres quasiment opposées mais qui sont cohérentes avec leurs esprits et atmosphères respectifs. Le choix entre les deux n'est pas simple. Je dois avouer que la discrétion, l'équilibre et la modernité du 5170G sont très séduisants. La chaleur et l'élégance du 5170J le sont tout autant. Au final, j'ai une légère préférence pour ce dernier car la présentation du cadran et l'échelle pulsométrique me semblent plus fidèle à cet esprit "vintage". Peut-être que Patek Philippe aurait pu profiter du changement esthétique du cadran du 5170G pour passer à une échelle tachymétrique. Cela aurait encore plus renforcé les différences entre les deux chronographes.
Le 5170G demeure évidemment un superbe chronographe qui profite des atouts de la version initiale: un diamètre de mouvement qui correspond à celui du boîtier, le plaisir à l'usage tant du point de vue du remontage que de l'activation des poussoirs, le compteur des minutes instantané, la réserve de marche de 65 heures sans oublier la jolie présentation du CH 29-535 PS. Le fond transparent du boîtier permet effectivement de profiter des courbes et de l'effet de profondeur du mouvement. Je regrette juste que Patek Philippe ait escamoté certaines difficultés et j'aurais aimé voir quelques angles rentrants.
C'est un vrai plaisir que de porter ce chronographe. Sa taille mesurée et son poids raisonnable le rendent très confortable. Sa sobriété permet d'apprécier la beauté des chiffres appliqués. J'aime également beaucoup la couleur sombre des deux aiguilles dédiées à la fonction chronographe.
Même s'il ne s'agit pas d'une totale nouveauté, le 5170G a réussi à me convaincre en ayant sa propre identité par rapport à la version en or jaune. L'utilisation des chiffres Breguet et le changement de matériau placent ce chronographe classique dans un contexte beaucoup plus contemporain et le rendent également plus polyvalent.
Les plus:
+ l'utilisation de chiffres Breguet appliqués
+ la discrétion, la sobriété et l'élégance du design
+ les performances du mouvement de manufacture
+ le confort au poignet
Les moins:
- le mouvement a été intelligemment conçu... escamotant quelques difficultés et rendant sa décoration plus simple à exécuter
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2013/07/patek-philippe-5170g.html