PP 1591
Une question récente posée par un ami au sujet d'une référence assez unique chez Patek Philippe m’a poussé à faire quelques recherches dans ma documentation. J'en profite pour vous faire partager les informations que j'ai pu trouvé sur le quantième perpétuel 1591.
Produite en 1944, la référence Patek Philippe 1591 est un des premiers quantièmes perpétuels de PP avec une seconde au centre. Auparavant, un exemplaire unique de la référence 1526 fabriqué en 1942 serait le tout premier QP doté d’une aiguille des secondes au centre. La production de la référence 1591 est très limitée. Dans le tableau des références figurant à la page 350 de Huber & Banbery, il est mentionné que cette montre aurait été produite en 12 exemplaires. John Goldberger confirme l’existence de seulement deux exemplaires.
La notice de la vente Antiquorum du 19 octobre 2002 indique que cette montre n’existe qu’en deux exemplaires : un en or jaune et un autre en acier. http://www.antiquorum.com/catalog/lots/patek-philippe-ref-1591-lot-31-80?browse_all=1&page=1&q=Patek+philippe+1591
La notice de la vente de Christie’s indique que la référence 1591 serait en fait un prototype dont il n’existe que deux exemplaires. Christie’s infirme ainsi le chiffre d’une production de 12 exemplaires avancé par Huber & Banbury.http://www.christies.com/lotfinder/watches/patek-philippe-an-extremely-important-and-unique-4982796-details.aspx?from=searchresults&intObjectID=4982796&sid=b36adb70-c129-4a63-9e5c-63184c24334f
J’ai répertorié 6 mentions de cette montre dans le Magazine PP. Celui-ci reprend la thèse que les références 1591 en or et en acier sont des exemplaires uniques.
De même le catalogue du Musée Patek Philippe récemment publié confirme qu’il s’agit bien de deux exemplaires uniques.
Le calibre de la référence 1591 est une ébauche 12 lignes de Victorin Piguet à laquelle le mécanisme du quantième perpétuel a été ajouté.
Cette montre est assez célèbre car le propriétaire de l’exemplaire en or jaune (boîtier N° 640528 et calibre N°864471) était le Maréchal Tito. Elle fut produite en 1944 et Tito l’acheta le 12 octobre 1945 pour la somme de 2.055 CHF. Cette montre n’est apparue qu’une seule fois en vente publique en novembre 2001 chez Philips, de Pury et Luxembourg à Genève où elle réalisa le record de la montre bracelet la plus chère jamais vendue à cette date avec un prix 3.083.500 CHF. Cette vente est un des tous premiers faits d’arme d’Aurel Bacs avant qu’il ne rejoigne Christie’s. Cette montre se trouve maintenant au musée PP.
De même, le seul exemplaire en acier connu (boîtier N° 635565 et calibre N° 864470) se trouve également au musée PP. Cette montre fut également fabriquée en 1944 et fut livrée le 27 novembre de la même année. à Favre, Leuba & Co, un important détaillant de Patek Philippe en Inde. Son prix de vente s’élevait à 1.325 CHF. Cet exemplaire est décrit dans le livre de John Goldberger. Il est doté d’aguilles luminescentes. Cette montre aurait été fabriquée pour un maharadjah féru de polo qui l’aurait ensuite offerte à la personne qui a organisé son mariage. Sur les 20 dernières années, cette montre est apparue trois fois en vente publique :
- en 1996 chez Sotheby’s à Genève pour la somme de 1.128.795 CHF ;
- en 2002 chez Antiquorum où elle est demeurée invendue ;
- finalement en 2007 chez Christie’s où elle fut acquise par le Musée Patek Philippe pour la somme de 2.513.000 CHF
Une rapide recherche sur le net ne permet pas d’identifier d’autres exemplaires que ceux mentionnés ci-dessus. On remarquera que les numéros de calibre de ces deux montres se suivent.
Les particularités de cette montre sont :
- un diamètre de 35 mm, ce qui était "gigantesque" pour l’époque;
- une seconde au centre indirecte (un grand classique chez PP car ce principe est toujours appliqué dans le calibre 324 actuel);
- un boîtier étanche (ce qui est unique pour l’époque) très similaire à celui du chronographe 1463 (http://www.hodinkee.com/blog/just-because-a-patek-philippe-ref-1463-waterproof-chronograph-live-pics-details);
- une protection contre le magnétisme.
Le magazine PP - Volume III, Numéro 8 - indique que a référence 2438 et le premier QP étanche produit en série à partir de 1958. La référence 1591 est véritablement un OVNI pour son époque.
On peut dès lors conclure que la référence 1591 n’est en aucune manière une production de série mais bien une montre unique dont les deux seuls exemplaires connus appartiennent au Musée Patek Philippe.
Le récent numéro du Magazine PP montre une vitrine du Muséee Patek Philippe avec les deux exemplaires. Ils sont en très bonne compagnie avec un chrono QP à rattrapante 2571 à l’avant plan.
Une question récente posée par un ami au sujet d'une référence assez unique chez Patek Philippe m’a poussé à faire quelques recherches dans ma documentation. J'en profite pour vous faire partager les informations que j'ai pu trouvé sur le quantième perpétuel 1591.
Produite en 1944, la référence Patek Philippe 1591 est un des premiers quantièmes perpétuels de PP avec une seconde au centre. Auparavant, un exemplaire unique de la référence 1526 fabriqué en 1942 serait le tout premier QP doté d’une aiguille des secondes au centre. La production de la référence 1591 est très limitée. Dans le tableau des références figurant à la page 350 de Huber & Banbery, il est mentionné que cette montre aurait été produite en 12 exemplaires. John Goldberger confirme l’existence de seulement deux exemplaires.
La notice de la vente Antiquorum du 19 octobre 2002 indique que cette montre n’existe qu’en deux exemplaires : un en or jaune et un autre en acier. http://www.antiquorum.com/catalog/lots/patek-philippe-ref-1591-lot-31-80?browse_all=1&page=1&q=Patek+philippe+1591
La notice de la vente de Christie’s indique que la référence 1591 serait en fait un prototype dont il n’existe que deux exemplaires. Christie’s infirme ainsi le chiffre d’une production de 12 exemplaires avancé par Huber & Banbury.http://www.christies.com/lotfinder/watches/patek-philippe-an-extremely-important-and-unique-4982796-details.aspx?from=searchresults&intObjectID=4982796&sid=b36adb70-c129-4a63-9e5c-63184c24334f
J’ai répertorié 6 mentions de cette montre dans le Magazine PP. Celui-ci reprend la thèse que les références 1591 en or et en acier sont des exemplaires uniques.
De même le catalogue du Musée Patek Philippe récemment publié confirme qu’il s’agit bien de deux exemplaires uniques.
Le calibre de la référence 1591 est une ébauche 12 lignes de Victorin Piguet à laquelle le mécanisme du quantième perpétuel a été ajouté.
Cette montre est assez célèbre car le propriétaire de l’exemplaire en or jaune (boîtier N° 640528 et calibre N°864471) était le Maréchal Tito. Elle fut produite en 1944 et Tito l’acheta le 12 octobre 1945 pour la somme de 2.055 CHF. Cette montre n’est apparue qu’une seule fois en vente publique en novembre 2001 chez Philips, de Pury et Luxembourg à Genève où elle réalisa le record de la montre bracelet la plus chère jamais vendue à cette date avec un prix 3.083.500 CHF. Cette vente est un des tous premiers faits d’arme d’Aurel Bacs avant qu’il ne rejoigne Christie’s. Cette montre se trouve maintenant au musée PP.
De même, le seul exemplaire en acier connu (boîtier N° 635565 et calibre N° 864470) se trouve également au musée PP. Cette montre fut également fabriquée en 1944 et fut livrée le 27 novembre de la même année. à Favre, Leuba & Co, un important détaillant de Patek Philippe en Inde. Son prix de vente s’élevait à 1.325 CHF. Cet exemplaire est décrit dans le livre de John Goldberger. Il est doté d’aguilles luminescentes. Cette montre aurait été fabriquée pour un maharadjah féru de polo qui l’aurait ensuite offerte à la personne qui a organisé son mariage. Sur les 20 dernières années, cette montre est apparue trois fois en vente publique :
- en 1996 chez Sotheby’s à Genève pour la somme de 1.128.795 CHF ;
- en 2002 chez Antiquorum où elle est demeurée invendue ;
- finalement en 2007 chez Christie’s où elle fut acquise par le Musée Patek Philippe pour la somme de 2.513.000 CHF
Une rapide recherche sur le net ne permet pas d’identifier d’autres exemplaires que ceux mentionnés ci-dessus. On remarquera que les numéros de calibre de ces deux montres se suivent.
Les particularités de cette montre sont :
- un diamètre de 35 mm, ce qui était "gigantesque" pour l’époque;
- une seconde au centre indirecte (un grand classique chez PP car ce principe est toujours appliqué dans le calibre 324 actuel);
- un boîtier étanche (ce qui est unique pour l’époque) très similaire à celui du chronographe 1463 (http://www.hodinkee.com/blog/just-because-a-patek-philippe-ref-1463-waterproof-chronograph-live-pics-details);
- une protection contre le magnétisme.
Le magazine PP - Volume III, Numéro 8 - indique que a référence 2438 et le premier QP étanche produit en série à partir de 1958. La référence 1591 est véritablement un OVNI pour son époque.
On peut dès lors conclure que la référence 1591 n’est en aucune manière une production de série mais bien une montre unique dont les deux seuls exemplaires connus appartiennent au Musée Patek Philippe.
Le récent numéro du Magazine PP montre une vitrine du Muséee Patek Philippe avec les deux exemplaires. Ils sont en très bonne compagnie avec un chrono QP à rattrapante 2571 à l’avant plan.