On est un peu loin des marmottes qui découpent les ponts dans des blocs de laiton (j'ai bien conscience que cette phrase pour un non-initié n'as absolument aucun sens).
C'est l'industrie horlogèredans toute sa splendeur, le monstrueux bâtiment Rolex, un gigantesque blockhaus noir, trône loin de l'entrée du quartier horloger, on égraine, Patek, Piaget, Alpina, j'en oublie,
avant de parvenir à manuf Vacheron-Constantin, alors que tous ces batiments sont des odes à le Corbusier, des trucs carrés, moches, puis viens le bâtiment VC, avec Alex Gotbi qui m'y attend:
Quand vous êtes perdu, et que vous voyez ça, c'est génial, on est en plein film de cape et d'épée, une branche de croix de Malte, comme corps de bâtiment principal, on sent que l'on est dans une autre maison.
Le voyageur harassé arrive dans une oasis horlogère dans un désert industrialo-marketeux:
La structure du bâtiment VC, en dehors de la magnifique forme de la partie à étage, s'étale en rez-de-chaussé autour d'un U, ou se trouve les ateliers de montage, finitions, SAV, et contrôle, le pièces sont découpés dans une autre structure situé dans la vallée de Joux. Dans les étages, on trouve la partie administrative, belle (et involontaire) métaphore, les horlogers avec les pieds sur terres, et les bureaucrate la tête dans les nuages!!
Une vue de l'intérieur du bâtiment:
En amont du U sont situé l'atelier de montage (semi-automatisé) des calibres les plus courant, les pièces détachés, arrivent et sont assemblés, à l'exception du balancier assemblé dans la pièce d'à coté, dédié aux calibres plus compliqués:
Une nurserie ma bonne dame!!
L'organisation est impressionnante, plutôt habitué aux horlogers indépendants, avec parfois des ateliers relativement bordéliques, ici tout est ultra-propre, ultra-organisé, les horlogers travaillent dans un contexte idéal...
Le bâtiment est éclairé par des puits de lumière, (je vous rappel qu'on est au RdC), la lumière est assez impressionnante, et assez déroutante pour les photos.
En fait il y à un vrai contraste, entre la chaleur des montres VC et l'aspect clinique de la manufacture.
Avant l'assemblage du mouvement il est contrôlé chronométrique ment, tolérance, -2 +10/jour:
Évidemment, il y à des gens derrière les ateliers, bien plus chaleureux que l'aspect des locaux.
Une 1921 à l'assemblage/contrôle qualité:
Véronique qui nous a fait visiter les lieux:
Après l'emboitage, et l'avant dernier contrôle qualité, un dernier contrôle chronométrique:
Au hasard d'un établi, je vois ça: une Quai de l'île en tantale/palladium!!
Magnifique, la plus belle déclinaisons de la QdlI, j'ai mis plusieurs photos pour que vous voyez l'aspect du tantale,
le reflets bleutés sont inoubliables (ainsi que les piètres conditions d'extractions du métal):
A la fin, ça donne ça, on dirait un plateau de petit pain qui sortent du four!!
C'est à ce moment que la magie opère.
Difficile de résister de taper dedans:
En écrivant cet article, je rends compte du travail impressionnant sur ce squelettage/sertissage.
Dans l'atelier d'en face, on traite les complications:
La bi-rétrograde, c'est plus beau qu'une bi-geuhbang, non?
Ensuite, comme je vous sens impatient, l'atelier des grandes complications.
Ici point les pièces ne sortent pas de l'atelier, pas de passage dans d'autres parties de la manuf, et
il faut un badge spécial pour rentrer, les pièces arrivent de la vallée de Joux et sont entièrement traités au seins de cet
atelier par un même horloger.
Je cite notre hôte: "Ce n'est pas que je gagne plus d'argent ici, mais c'est plus intéressant". En toute modestie.
Au niveau outillage, c'est impressionnant, la plupart sont fabriqués sur place avec un tour.
540h de travail, pour assembler un tourbillon répétition minute.
Ça donne au final, cette montre est doté d'un dispositif spécial,
utilisant l'énergie cinétique pour diminuer le bruit parasite que l'on entends usuellement lors de l'enclenchement d'une RM:
Enfin, logiquement pour les finitions du sujet, l'atelier des métiers d'arts, photos prohibés:
Ce qui est intérréssant, dans cet atelier, c'est qu'on sort complétement de l'industrie pour être dans l'artisanat pur, le savoir faire accumulé est assez impressionnant, les travail d'émaux ou de guillochage, sont réels, même si 100% des cadrans ne sont pas produit in-house, le savoir faire est à la hauteur de la réputation de la marque.
La 1972, boitier assymétrique sertie clou, un prix de design à l'époque, magnifique.
Pour conclure, une photo, de la fontaine d'eau:
Non pas que je fasse partie du fan club de caméra café.
Mais ça donne une idée du niveau de sérieux et de sens du détail de la boite, usuellement, pour ceux qui n'ont pas
la culture de l'abreuvoir à grand fauve du monde libertaire de l'entreprise, quand la fontaine d'eau est en panne
(60% du temps), usuellement on y appose (de travers) une piètre feuille ou y est sommairement aposé un "H.S".
Mais pas chez Vacheron-Constantin, la feuille sort de l'imprimante, elle est bien fixé, et marqué du logo de la marque, cette démarche est la plus user-friendly de l'industrie horlogère, quand vous allez chez VC, au travers de l'atelier grande complications ou de l'atelier métier d'arts, vous voyez autre chose que du business à base de CNC ou du plan marketing à tous crin.
Mon gros regret est d'avoir raté l'atelier de conception, bientôt sans doute.
Merci à Alex à Veronique de m'avoir reçu.
Dernière édition par pifpaf le Mer 16 Juin 2010, 10:15, édité 2 fois