Cela a pris un peu de temps mais IWC a compris qu'il fallait restructurer la collection Portofino et surtout lui redonner une nouvelle ambition. L'entrée de gamme, c'est toujours un sujet sensible car il permet aux amateurs de découvrir une marque et en cas de satisfaction, d'évoluer vers des modèles plus onéreux. La marge d'erreur est réduite.
Mais pour séduire cette cliente de plus en plus difficile à capter du fait de l'offre pléthorique dans ce segment, il faut arriver à créer des produits différenciant par rapport à la concurrence. Et c'est ainsi qu'au cours du SIHH 2011, IWC a présenté sa nouvelle collection Portofino composée de 3 modèles:
* une montre trois aiguilles
* un chronographe
* et une montre à remontage manuel à 8 jours de réserve de marche.
Une quatrième fut présentée, à double fuseaux horaires, mais sa livraison a été repoussée à une date ultérieure.
Sans aucun doute, du fait du travail de design effectué sur ces 3 montres, le dépoussiérage est réussi même si les petits poignets regretteront que la montre la plus petite, la trois aiguilles, atteigne les 40mm de diamètre.
Du point de vue horloger, la Portofino 8 jours se situe bien au-dessus du lot car utilisant, contrairement aux deux autres, un mouvement maison. Mais elle est également plus aboutie du point de vue esthétique car proposant une présentation de cadran originale chez IWC alors que le reste de la collection est beaucoup plus dans le conformisme.
Le grand atout de cette montre est de conserver un certain équilibre malgré une taille de boîtier importante (45mm). Le mouvement, le 59210, a été défini spécifiquement pour cette Portofino si bien que les différentes indications sur le cadran (trotteuse, date, indicateur de réserve de marche) se répartissent bien. Rarement on voit une date sur une montre de 45mm effleurer la lunette ou une petite seconde si bien placée.
C'est l'indicateur de réserve de marche qui donne la touche d'originalité et qui justifie la taille du boîtier: la montre aurait quand même semblé inutilement imposante sans. Avec sa forme en arc de cercle, il est à la fois discret et dynamique. La finition du cadran noir est simple et propre, les index et chiffres apportant un léger relief bienvenu. Dommage que le cadran ardoise, plus subtil, ne soit réservé qu'au boîtier en or rose. Les boîtiers acier sont disponibles avec deux versions de cadran, noir ou argenté. Comme de coutume, la version "sombre" semble plus petite que la version "claire" et c'est une des raisons qui me font préférer le cadran noir: avec un diamètre de 45mm, il vaut mieux éviter tout ce qui amplifie le sentiment de taille.
Le mouvement 59210, d'une fréquence de 4hz, à barillet unique malgré sa réserve de marche de 8 jours, n'est pas d'une beauté fracassante. Malgré des découpes de ponts en courbes et en arches, il est d'un aspect plutôt austère car dévoilant peu d'éléments. Le bon point est que les côtes de Genève verticales se prolongent bien. En revanche, le balancier fait tout petit dans son coin et le rubis au dessus du barillet semble s'être égaré. Il faut dire que le diamètre du barillet doit bien représenter 40% du diamètre du mouvement. D'un autre côté, le 59210 a la grande vertu d'être conçu spécifiquement pour la montre et cela se voit: il occupe généreusement le boîtier ce qui est très appréciable. A noter l'utilisation d'un spiral Breguet et la présence d'un stop-seconde.
Le remontage est tout à fait correct pour une montre à gros barillet ( contrairement à la Portofino Phases de lune de la collection Vintage, la couronne est ici agréable à manipuler). Malgré la longue réserve de marche, il est conseillé d'effectuer la manipulation tous les jours. Même si IWC a limité la réserve de marche à 8 jours pour préserver la précision (la montre pourrait tourner pendant 9 jours), je ne sais pas si nous pouvons nous attendre à des performances satisfaisantes au bout de 4 ou 5 jours de marche sans remontage.
La Portofino est surprenante au poignet: grâce à la forme des cornes, elle reste tout à fait portable. C'est une montre à la belle présence mais qui ne sombre pas dans le ridicule. Son épaisseur de 12mm est idéale pour une telle taille de boîtier et renforce le sentiment d'équilibre. De ce point de vue là, IWC a fait mouche: pour ceux qui recherchent une montre à la fois imposante mais qui sait rester élégante, la Portofino 8 jours est tout à fait crédible.
Enfin, cette Portofino me donne l'occasion de parler d'un élément que j'évoque rarement: le bracelet Alligator. Ce dernier est fabriqué par Santoni et son aspect patiné casse le côté légèrement froid de la montre. Une très bonne initiative en l'occurrence!
Cette Portofino 8 jours n'est pas parfaite, j'aurais ainsi préféré un peu plus d'initiative dans la présentation du mouvement à l'aspect un peu trop "industriel". Elle réussit cependant à rester équilibrée et raffinée malgré son gabarit: c'est sans conteste la Portofino la plus intéressante que j'ai eu l'opportunité de voir depuis bien longtemps.
Merci à l'équipe de la boutique Hall of Time à Bruxelles.
Mais pour séduire cette cliente de plus en plus difficile à capter du fait de l'offre pléthorique dans ce segment, il faut arriver à créer des produits différenciant par rapport à la concurrence. Et c'est ainsi qu'au cours du SIHH 2011, IWC a présenté sa nouvelle collection Portofino composée de 3 modèles:
* une montre trois aiguilles
* un chronographe
* et une montre à remontage manuel à 8 jours de réserve de marche.
Une quatrième fut présentée, à double fuseaux horaires, mais sa livraison a été repoussée à une date ultérieure.
Sans aucun doute, du fait du travail de design effectué sur ces 3 montres, le dépoussiérage est réussi même si les petits poignets regretteront que la montre la plus petite, la trois aiguilles, atteigne les 40mm de diamètre.
Du point de vue horloger, la Portofino 8 jours se situe bien au-dessus du lot car utilisant, contrairement aux deux autres, un mouvement maison. Mais elle est également plus aboutie du point de vue esthétique car proposant une présentation de cadran originale chez IWC alors que le reste de la collection est beaucoup plus dans le conformisme.
Le grand atout de cette montre est de conserver un certain équilibre malgré une taille de boîtier importante (45mm). Le mouvement, le 59210, a été défini spécifiquement pour cette Portofino si bien que les différentes indications sur le cadran (trotteuse, date, indicateur de réserve de marche) se répartissent bien. Rarement on voit une date sur une montre de 45mm effleurer la lunette ou une petite seconde si bien placée.
C'est l'indicateur de réserve de marche qui donne la touche d'originalité et qui justifie la taille du boîtier: la montre aurait quand même semblé inutilement imposante sans. Avec sa forme en arc de cercle, il est à la fois discret et dynamique. La finition du cadran noir est simple et propre, les index et chiffres apportant un léger relief bienvenu. Dommage que le cadran ardoise, plus subtil, ne soit réservé qu'au boîtier en or rose. Les boîtiers acier sont disponibles avec deux versions de cadran, noir ou argenté. Comme de coutume, la version "sombre" semble plus petite que la version "claire" et c'est une des raisons qui me font préférer le cadran noir: avec un diamètre de 45mm, il vaut mieux éviter tout ce qui amplifie le sentiment de taille.
Le mouvement 59210, d'une fréquence de 4hz, à barillet unique malgré sa réserve de marche de 8 jours, n'est pas d'une beauté fracassante. Malgré des découpes de ponts en courbes et en arches, il est d'un aspect plutôt austère car dévoilant peu d'éléments. Le bon point est que les côtes de Genève verticales se prolongent bien. En revanche, le balancier fait tout petit dans son coin et le rubis au dessus du barillet semble s'être égaré. Il faut dire que le diamètre du barillet doit bien représenter 40% du diamètre du mouvement. D'un autre côté, le 59210 a la grande vertu d'être conçu spécifiquement pour la montre et cela se voit: il occupe généreusement le boîtier ce qui est très appréciable. A noter l'utilisation d'un spiral Breguet et la présence d'un stop-seconde.
Le remontage est tout à fait correct pour une montre à gros barillet ( contrairement à la Portofino Phases de lune de la collection Vintage, la couronne est ici agréable à manipuler). Malgré la longue réserve de marche, il est conseillé d'effectuer la manipulation tous les jours. Même si IWC a limité la réserve de marche à 8 jours pour préserver la précision (la montre pourrait tourner pendant 9 jours), je ne sais pas si nous pouvons nous attendre à des performances satisfaisantes au bout de 4 ou 5 jours de marche sans remontage.
La Portofino est surprenante au poignet: grâce à la forme des cornes, elle reste tout à fait portable. C'est une montre à la belle présence mais qui ne sombre pas dans le ridicule. Son épaisseur de 12mm est idéale pour une telle taille de boîtier et renforce le sentiment d'équilibre. De ce point de vue là, IWC a fait mouche: pour ceux qui recherchent une montre à la fois imposante mais qui sait rester élégante, la Portofino 8 jours est tout à fait crédible.
Enfin, cette Portofino me donne l'occasion de parler d'un élément que j'évoque rarement: le bracelet Alligator. Ce dernier est fabriqué par Santoni et son aspect patiné casse le côté légèrement froid de la montre. Une très bonne initiative en l'occurrence!
Cette Portofino 8 jours n'est pas parfaite, j'aurais ainsi préféré un peu plus d'initiative dans la présentation du mouvement à l'aspect un peu trop "industriel". Elle réussit cependant à rester équilibrée et raffinée malgré son gabarit: c'est sans conteste la Portofino la plus intéressante que j'ai eu l'opportunité de voir depuis bien longtemps.
Merci à l'équipe de la boutique Hall of Time à Bruxelles.