La Serpent Calendar est une montre d'une grande importance pour Peter Speake-Marin car elle incarne la nouvelle stratégie qu'il met en place et qui avait été initié avec la montre Tourbillon & Répétition Minutes "Renaissance". Concrètement, il s'agit pour lui d'adopter plus une démarche de marque que celle d'un horloger indépendant en bâtissant une collection fondée sur des montres peut-être moins radicales que par le passé et aux tarifs plus ajustés. Tout l'enjeu va consister maintenant pour lui d'être capable de maintenir à la fois cette approche raisonnable avec un côté plus exclusif nécessaire pour répondre aux attentes de sa clientèle traditionnelle. Mais je n'ai pas beaucoup d'inquiétude sur ce sujet compte tenu des projets en cours.
Ce fut avec grand plaisir que j'ai retrouvé sur cette Serpent Calendar la fameuse aiguille Serpentine qui était également dédiée à l'affichage des quantièmes sur la Piccadilly d'origine. Cependant, elle est ici beaucoup plus courte car la graduation des quantièmes n'est plus située à la périphérie du cadran mais en son centre. C'est peut-être dommage de ne pas profiter de la Serpentine en version longue mais en contrepartie, la montre est plus lisible et le cadran est plus équilibré. Les informations semblaient un peu tassées sur la Piccadilly.
Contrairement à la Piccadilly, le cadran n'est pas en émail mais laqué. Il est construit en deux niveaux, la partie dédiée aux chiffres romains et à la minuterie étant surélevée par rapport à la zone centrale. Cet effet de volume apporte une touche de raffinement et sépare plus nettement l'affichage des quantièmes du reste. Le symbole de Peter Speake-Marin, la roue manivelle d'un tour d'horloger est apposé dans la zone centrale. Même si sa taille est relativement réduite, notre regard ne peut l'éviter. Il complète joliment le cadran sans trop l'encombrer.
Les aiguilles reprennent les formes typiques de celles de la Foundation Watch, la fameuse montre de poche à cadran excentré et à Tourbillon qui fut la première oeuvre magistrale de Peter Speake-Marin. J'aime beaucoup leurs formes et spécialement celle de l'aiguille des heures. Cette dernière a grosso modo la même longueur que la Serpentine ce qui à certains moments rend la lecture du quantième un peu difficile. La Serpent Calendar n'est pas une montre épurée comme nous pourrions l'imaginer: son cadran comporte peu de zones dégagées et ce d'autant plus que la grande trotteuse l'anime intégralement ce qui est loin de me déplaire.
Le boîtier marque lui aussi l'évolution du style de Peter Speake-Marin: comme avec la Renaissance, il reprend les principaux éléments traditionnels de celui des Piccadilly mais avec un côté plus élancé. Je trouve que c'est une vraie réussite car il s'adoucit sans perdre trop de caractère: les cornes typiques, la couronne, la lunette sont préservées. Le rapport diamètre/hauteur est plus élevé grâce à une épaisseur maîtrisée de 12mm. Peter Speake-Marin a conservé l'idée de proposer la montre en deux tailles, 38 ou 42mm. L'ouverture de cadran dans chaque cas est la même, seule l'épaisseur de la lunette diffère. Attention cependant à ces tailles car la longueur des cornes fait qu'une 38mm est suffisante pour la grande majorité des poignets. Je trouve aussi cette version plus élégante car la finesse de la lunette est pour moi plus compatible avec le caractère habillé de la montre. Disons que je conçois plus la 42mm en acier et la 38mm en or rose comme sur les photos. Acier et or rose sont ainsi les deux matériaux disponibles. La présence de l'acier est une très bonne nouvelle car permettant de proposer un prix d'appel au printemps 2012 de 12.800 CHF pour la version 38mm ce qui est raisonnable pour une montre Speake-Marin.
Nous pourrions penser de prime abord que la Serpent Calendar embarque une évolution du SM2 avec l'affichage des quantièmes. Ce n'est pas du tout le cas comme le prix de vente le laisse supposer et le nouveau mouvement, EROS 1, contribue fortement à la stratégie de Peter Speake-Marin. Comme il aime les références à Londres, c'est la statue qui trône au milieu de Piccadilly Circus qui a donné son nom au calibre. Il n'est pas un mouvement "maison" comme l'est le SM2 et il permet ainsi de contenir le prix de la Serpent Calendar. EROS 1 a une fréquence de 4hz et une réserve de marche de 120 heures. Il a été conçu par TechnoTime suivant les spécifications définies par Peter Speake-Marin. Vous noterez qu'il reprend la forme caractéristique de la masse oscillante mais qu'il laisse une vue plus importante sur les éléments du mouvement. Il n'est certes pas aussi beau que le SM2 mais j'apprécie le contraste entre la masse et les ponts ainsi que le style de décoration. Les ponts ont été dégagés autour de l'organe régulant pour mieux profiter du balancier. C'est très proprement exécuté et agréable à observer.
La Serpent Calendar est disponible en 4 versions: deux tailles et deux matériaux comme précisé précédemment. Avec mon poignet de 17,5cm, la version 38mm suffit amplement. J'ai ainsi beaucoup apprécié le charme de la version or rose qui grâce à la couleur de son boîtier dégage une chaleur qui se combine parfaitement avec les aiguilles et le cadran. La version acier est évidemment plus neutre mais elle n'en demeure pas moins très convaincante surtout en tenant compte de son prix d'appel. Peter Speake-Marin a su avec intelligence maîtriser les coûts de production (cadran laqué, mouvement externe etc...) sans diminuer la qualité perçue afin de proposer une montre au contenu solide à un tarif abordable. C'est la raison pour laquelle je considère cette Serpent Calendar comme un excellent moyen de rentrer dans l'univers de Peter.
Merci à Peter et à Olivier pour leur accueil pendant la Foire de Bâle 2012.
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2012/04/peter-speake-marin-serpent-calendar.html
Ce fut avec grand plaisir que j'ai retrouvé sur cette Serpent Calendar la fameuse aiguille Serpentine qui était également dédiée à l'affichage des quantièmes sur la Piccadilly d'origine. Cependant, elle est ici beaucoup plus courte car la graduation des quantièmes n'est plus située à la périphérie du cadran mais en son centre. C'est peut-être dommage de ne pas profiter de la Serpentine en version longue mais en contrepartie, la montre est plus lisible et le cadran est plus équilibré. Les informations semblaient un peu tassées sur la Piccadilly.
Contrairement à la Piccadilly, le cadran n'est pas en émail mais laqué. Il est construit en deux niveaux, la partie dédiée aux chiffres romains et à la minuterie étant surélevée par rapport à la zone centrale. Cet effet de volume apporte une touche de raffinement et sépare plus nettement l'affichage des quantièmes du reste. Le symbole de Peter Speake-Marin, la roue manivelle d'un tour d'horloger est apposé dans la zone centrale. Même si sa taille est relativement réduite, notre regard ne peut l'éviter. Il complète joliment le cadran sans trop l'encombrer.
Les aiguilles reprennent les formes typiques de celles de la Foundation Watch, la fameuse montre de poche à cadran excentré et à Tourbillon qui fut la première oeuvre magistrale de Peter Speake-Marin. J'aime beaucoup leurs formes et spécialement celle de l'aiguille des heures. Cette dernière a grosso modo la même longueur que la Serpentine ce qui à certains moments rend la lecture du quantième un peu difficile. La Serpent Calendar n'est pas une montre épurée comme nous pourrions l'imaginer: son cadran comporte peu de zones dégagées et ce d'autant plus que la grande trotteuse l'anime intégralement ce qui est loin de me déplaire.
Le boîtier marque lui aussi l'évolution du style de Peter Speake-Marin: comme avec la Renaissance, il reprend les principaux éléments traditionnels de celui des Piccadilly mais avec un côté plus élancé. Je trouve que c'est une vraie réussite car il s'adoucit sans perdre trop de caractère: les cornes typiques, la couronne, la lunette sont préservées. Le rapport diamètre/hauteur est plus élevé grâce à une épaisseur maîtrisée de 12mm. Peter Speake-Marin a conservé l'idée de proposer la montre en deux tailles, 38 ou 42mm. L'ouverture de cadran dans chaque cas est la même, seule l'épaisseur de la lunette diffère. Attention cependant à ces tailles car la longueur des cornes fait qu'une 38mm est suffisante pour la grande majorité des poignets. Je trouve aussi cette version plus élégante car la finesse de la lunette est pour moi plus compatible avec le caractère habillé de la montre. Disons que je conçois plus la 42mm en acier et la 38mm en or rose comme sur les photos. Acier et or rose sont ainsi les deux matériaux disponibles. La présence de l'acier est une très bonne nouvelle car permettant de proposer un prix d'appel au printemps 2012 de 12.800 CHF pour la version 38mm ce qui est raisonnable pour une montre Speake-Marin.
Nous pourrions penser de prime abord que la Serpent Calendar embarque une évolution du SM2 avec l'affichage des quantièmes. Ce n'est pas du tout le cas comme le prix de vente le laisse supposer et le nouveau mouvement, EROS 1, contribue fortement à la stratégie de Peter Speake-Marin. Comme il aime les références à Londres, c'est la statue qui trône au milieu de Piccadilly Circus qui a donné son nom au calibre. Il n'est pas un mouvement "maison" comme l'est le SM2 et il permet ainsi de contenir le prix de la Serpent Calendar. EROS 1 a une fréquence de 4hz et une réserve de marche de 120 heures. Il a été conçu par TechnoTime suivant les spécifications définies par Peter Speake-Marin. Vous noterez qu'il reprend la forme caractéristique de la masse oscillante mais qu'il laisse une vue plus importante sur les éléments du mouvement. Il n'est certes pas aussi beau que le SM2 mais j'apprécie le contraste entre la masse et les ponts ainsi que le style de décoration. Les ponts ont été dégagés autour de l'organe régulant pour mieux profiter du balancier. C'est très proprement exécuté et agréable à observer.
La Serpent Calendar est disponible en 4 versions: deux tailles et deux matériaux comme précisé précédemment. Avec mon poignet de 17,5cm, la version 38mm suffit amplement. J'ai ainsi beaucoup apprécié le charme de la version or rose qui grâce à la couleur de son boîtier dégage une chaleur qui se combine parfaitement avec les aiguilles et le cadran. La version acier est évidemment plus neutre mais elle n'en demeure pas moins très convaincante surtout en tenant compte de son prix d'appel. Peter Speake-Marin a su avec intelligence maîtriser les coûts de production (cadran laqué, mouvement externe etc...) sans diminuer la qualité perçue afin de proposer une montre au contenu solide à un tarif abordable. C'est la raison pour laquelle je considère cette Serpent Calendar comme un excellent moyen de rentrer dans l'univers de Peter.
Merci à Peter et à Olivier pour leur accueil pendant la Foire de Bâle 2012.
Texte original:
http://equationdutemps.blogspot.fr/2012/04/peter-speake-marin-serpent-calendar.html