Je ne vais pas vous faire une longue revue ni une étude comparée de ces trois montres. L'histoire des Ingénieurs et des Milgauss est heureusement merveilleusement bien documentée. Je vous renvoie donc a differents liens ci-dessous. Quel flémart, ce Z'!
Si le coeur vous en dit je vous suggère de commencer par la lecture d' un article de 1957 intitulé A quoi en est la montre amagnétique?, reparu dans les Archives du Journal Suisse de l'Horlogerie et de la Bijouterie. Je suis tombé dessus par hasard et je trouve qu'il plante assez bien le décor des défis de la montre amagnétique vers la fin des années 50, l'epoque ou les premieres générations de ces trois montres on vu le jour. Le voici...
http://www.horlogerie-suisse.com/journal-suisse-horlogerie/technique/montres-amagnetiques.html
Pour une revue exhautive de la Rolex Milgauss, je vous invite de (re-) lire le merveilleux blog de Stefano Mazzariol.
http://stefanomazzariol.blogspot.dk/2009/04/rolex-oyster-perpetual-milgauss.html
L'IWC Ingenieur
Enfin je vous renvoie la lecture d'une revue sur les IWC Ingénieurs non moins sensationelle et encyclopedique de Messrs Larry Seiden, Marco Schönenberger et David Ter Molen
http://www.frizzellweb.com/larry/ingenieur/
Ma montres est la ref. 666AD, une calendrier automatique, calibre 8531 avec une date de production 1959-1966. La mienne date du tout début des annees 60, je crois.
Pour l' Omega Railmaster tout se complique. Les sources se tarissent. Il s'agit la d'un modèle assez rare, beaucoup plus rare que les Ingénieurs et sans doute au moins aussi rare que les Milgauss , dans la mesure ou il n'a été produit dans cette version originale que pendant six ans. De 1957 à 1963.
Marco Richon dans OMEGA SAGA, pp. 373-4 en donne la description suivante.
Ils'agit d'un modèle antimagnetique à double boîtier, spécialement concu pour les savants, techniciens et autres électriciens travaillant à proximite immediate de courants électriques puissants. Son calibre 284 (30mm) avec seconde au centre, est protégé par un double boîtier composé de:
- extérieurement, d'une boîte étanche à 60 m en acier Staybrite inoxydable, avec glace armée, couronne <<Naiad>> et fond vissé sur joint O;
- intérieurement, d'une calotte, d'un cercle d'emboîtage et d'un cadran (1mm d'épaisseur, contre 0,4 mm pour un cadran standard) en Mumétal -ou fer doux- formant écran contre tout champ magnétique jusqu'a plus de 900 oersteds dans n'importe quelle position, au lieu de 60 pour une montre amagnétique ordinaire. Disque en papier (!) spécial entre la boîte et la calotte. Cadran oxydé noir mat, heures arabes, bloc au 4/4, index et aiguilles dauphines à flèche argentées radium.
En fait la Railmaster sera équipée successivement de trois calibres. Des 1957 avec le calibre 284, à partir de 1958 avec le calibre 285, enfin avec le calibre 286 créé en 1961.
J'ajouterai que des trois modèles présentés, et pour une raison que je ne m'explique pas mais qui explique peut-être son manque relatif de succès à l'époque, la Railmaster est la seule a être équipée d'un mouvement à remontage manuel.
Autre particularités remarquables une couronne Naiade, un crystal hésalithe quasi-plat, mais également inscrit, au centre comme il se doit, du minuscule logo Omega encore plus petit que de coutume, donc presque invisible.
Tois montres outils, s'il en sont, qui ont chacune une personalité tres forte reposant sur une esthétique particulière. En fait il me serait difficile de trouver un tel contraste entre d'autres modeles des 3 marques que sont Rolex, Omega et IWC. Les montres se differencient en effet à bien des égards: conception du mouvement, boitier, couronnes, cadran et aiguilles, etc. et dans la solution trouvée pour rendre la montre anti-magnétique. Elles ont toutes en commun d'etre assez grandes par rapport aux autres montres standard de l'époque. La Milgauss: 38mm, la Railmaster: 37,5 mm , et enfin l' Ingénieur: 36.5 mm.
Ai-je une favorite? La montre à mon sens la plus remarquable est la Milgauss, tant j'aime son boitier extra plat, sa relative grande taille et son cadran en aluminium brossé et ses aiguilles. Un véritable OVNI pour l'époque. La Railmaster la suit de près. C'est une montre qui à mon sens a des proportions parfaites. Elle a aussi des aiguilles singulières et un air de famille avec ses deux soeurs la Seamaster, la Speedmaster et leur demi-soeur la Ranchero. Fermant la marche, mais pas à la traîne, arrive l' Ingénieur, dans cette configuration calendrier assez classique avec l'index large à 12 heures et de belles aiguilles dauphines.
La chasse continue... Il m'en manque au moins deux, et pas des moindres!
credit Amanico
credit Mstanga
Carpe diem
Z'