Flash back à la mi-fevrier de cette année où, profitant d'une visite chez une artisan-horloger pour reprendre une montre après un premier entretien, je poussai jusqu'à St Imier afin de faire la visite du musée Longines.
La route est belle de Motiers à St Imier.
Départ du Val-de-Travers:
Passage forcé par La Chaux-de-Fonds:
L'arrivée à St Imier et à la manufacture Longines:
Dans le hall d'entrée, le buste à l'effigie d'Ernest Francillon, neveu d' Auguste Agassiz, fondateur de cette illustre maison. Ernest Francillon reprit en main les affaires de la maison Longines en 1852, et c'est sa direction que Longines prndra véritablement son essor en tant que manufacture de montre de qualité de renomee internationale.
Quelle chance! Je suis accueilli et guidé par la conservatrice du musée, la sémillante Ms Bochud. Je ne vous cache pas mon plaisir, la visite se fait à huis-clos. La visite durera près de 3h30. Des heures que je ne vis bien-sûr pas passer en compagnie ma charmante et compétente hôtesse.
Un aperçu des fameuses archives de Longines. Une montre par ligne sur une double page:
Un des plaisir du collectioneur de Longines et d'avoir la satisfaction de s'assurer que la montre a bien exister dans la configuration présentée. Le numero de série frappé d'ordinaire sur l'un des ponts du mouvement est l'élément clef. Longines peut entre autres confirmer les numéros de référence des boîtiers, l'une ou l'autre particularité de la montre, la date de fabrication, la destination de la montre (pays et identité du marchand/ commanditaire) Les registres se lisent de gauche a droite (surprise surprise) sur deux pages. Il va sans dire que de nos jours toutes les données relatives aux montres produites sont digitalisées. Si je me souviens bien, les archives sur papier s'arrêtent à 1969. Elles ont depuis toutes été transcrites sur micro-fiches. Longines ne délivre pas de certificats et autres extraits d'archives, seulement une description par mail.
En voici une exemple:
Dear Mr. X,
(...)
Following your request, I have the pleasure to give you here below the information I found in our old hand-written registers :
The serial number 9’xxx’xxx identifies a wristwatch in Gold 18k the reference 6729.
It is fitted with a Longines manufacture caliber 30CH that was first produced in 1947.
It was invoiced to Messrs.’ Fastlich, who were for many years our agent for the Panama, on the 18.02.1958.
Hoping this information is convenient to you, I remain at your entire disposal for any additional information you may require.
Best regards,
Jennifer Bochud, Museum Curator
Nous sortons de la salle des archives pour nous trouver dans le hall d'entrée du musée ou sont exposés divers documents. Ici, attention touchante, le brevet du calibre 13ZN
La visite commence par une présentation de quelques montres, une sorte de best-off de la manufacture, pour les visiteurs qui n'ont que peu de temps.
Elles continue par les collections tournantes du musée organisées autour de trois thèmes. l'Aventure, le Sport et l'Elégance.
Commencons la visite!
1913, Longines développe son premier calibre pour chronographe-bracelet monpoussoir, le 13.33Z. Ce mouvement de très grande qualité, de 29mm de diamètre est équipé d'un compteur instantané de 30 minutes et mesure le temps avec une précision au 1/5e de seconde:
1916, durant la guerre, Longines entame le développement de mouvements de forme et commercialise une gamme de calibres ovales ou rectangulaires équipant des montres-bracelet:
Montre-bracelet en or 18 ct, bracelet tissu. Mouvement mécanique manuel 18.89ABC, 1917:
1936, la manufacture crée un calibre pour chronographe-bracelet légendaire, le 13ZN, produit dans diverses versions, à un ou deux poussoirs, avec compteur semi-instantané de 30 minutes ou compteur traînant de 60 minutes. Pour ce calibre, l'un des plus remarquables de son histoire, Longines dépose un brevet. C'est la naissance du chronographe avec fonction de retour en vol/ fly-back. (désolé pour la piètre qualité de la photo):
1945, Longines lance son premier mouvement à remontage automatique, le calibre 22A, breveté:
1959, chronomètre dans son contours en aluminium pour concours d'observatoire, 36.000 alternances/ heure. Mouvement mécanique manuel 360:
Autre chronometre dans son contours en bois pour concours d'observatoire. Mouvement chronographe mécanique manuel 30CH, 1946:
Montre de plongée en acier 'deux couronnes', cadran intérieur tournant, chiffres et aiguilles lumineux, mouvement mécanique automatique 290, 1967:
Diverses montres de bord, 1934 et avant-guerre:
Coffret contenant trois montres destinées au calcul de la position sur les zeppelins, réserve de marche sur chacun des garde-temps. Les montres de gauche et du milieu sont reglées sur le temps solaire moyen, la troisieme sur le temps sidéral. Mouvement mécanique manuel 24.41, 1930:
Autres montres destinées au calcul de position pour zeppelins. L'une est reglée sur le temps sidéral, l'autre sur le temps solaire moyen:
Les 'Weems' ...
Mouvement mécanique manuel 18.69N, 1931. Suivies de 2 autres, même mouvement, toutes deux d'un diamètre de 47,5mm et de 1940:
D'autres Weems, de taille plus réduite:
De belles rééditions de 1985, 1988 et 2006 des modeèles développés par Longines des 1927. A l'intérieur, c'est pas tout a fait ca avec un ETA automatique 699.
On continue sur le thème de la navigation et de l'aventure, les "Lindbergs"...
Montre de bord à Angle Horaire en métal dans son coffret en bois. Mouvement 18.69N, 1931:
La même montre en version bracelet, 1937 et 1938. Diamétre 47,5mm:
Une Lindberg a Angle Horaire d'apres-guerre, or 10 ct, équipée du mouvement automatique 19AS, 1955:
Levons les yeaux pour contempler quelques vues d'ensemble de ce splendide musée:
Des chronos stop secondes équipés du mouvement 12.68Z, respectivement de 1940 et 1947:
Un beau et rare chronographe mono-poussoir en acier avec cadran 24 heures, mouvement 18.72, 1957:
Une montre avec cadran de 24 heures avec un diamètre de 47,5mm, developpée specialement pour Swissair en 1955. Au revers, la frappe dédicace SWISSAIR et le numéro de série:
Pour finir en beauté...j'espère que vous êtes toujours avec moi , quelques 13ZN et 30CH, de qualité inégale.
Une 13ZN en or 14 ct, cadran noir et aiguilles rouges de1939 et une autre 13ZN Instituto Idrografica R. Marina, 1941:
Une troisieme 13ZN en or 18 ct. avec echelle tachymetre et telemetre de 1941 au coté d'une stop seconde 12.68Z d'apres-guerre du meme métal, 1950.
Derniers clichés, 2 30CH. La première en or 18 ct. début années 50, la seconde, années 60, flanquée d'une boite de fourniture:
Voila, la visite est terminée.
Il ne m'a évidement pas été possible de rendre justice à tout l'éventail des collections du musée, qui est beaucoup plus large que celui que je vous ai présenté. Mon intérêt se porte surtout sur la grande specificité de Longines que sont les montres de navigation et les chronomètres et les chronographes montres-bracelet pour la période qui va- grosso-modo- du début des années 1930 au début des années 70.
Je tiens à remercier le musée Longines et tout particulierement Ms Bochud pour son merveilleux accueil. <:i
Z'
La route est belle de Motiers à St Imier.
Départ du Val-de-Travers:
Passage forcé par La Chaux-de-Fonds:
L'arrivée à St Imier et à la manufacture Longines:
Dans le hall d'entrée, le buste à l'effigie d'Ernest Francillon, neveu d' Auguste Agassiz, fondateur de cette illustre maison. Ernest Francillon reprit en main les affaires de la maison Longines en 1852, et c'est sa direction que Longines prndra véritablement son essor en tant que manufacture de montre de qualité de renomee internationale.
Quelle chance! Je suis accueilli et guidé par la conservatrice du musée, la sémillante Ms Bochud. Je ne vous cache pas mon plaisir, la visite se fait à huis-clos. La visite durera près de 3h30. Des heures que je ne vis bien-sûr pas passer en compagnie ma charmante et compétente hôtesse.
Un aperçu des fameuses archives de Longines. Une montre par ligne sur une double page:
Un des plaisir du collectioneur de Longines et d'avoir la satisfaction de s'assurer que la montre a bien exister dans la configuration présentée. Le numero de série frappé d'ordinaire sur l'un des ponts du mouvement est l'élément clef. Longines peut entre autres confirmer les numéros de référence des boîtiers, l'une ou l'autre particularité de la montre, la date de fabrication, la destination de la montre (pays et identité du marchand/ commanditaire) Les registres se lisent de gauche a droite (surprise surprise) sur deux pages. Il va sans dire que de nos jours toutes les données relatives aux montres produites sont digitalisées. Si je me souviens bien, les archives sur papier s'arrêtent à 1969. Elles ont depuis toutes été transcrites sur micro-fiches. Longines ne délivre pas de certificats et autres extraits d'archives, seulement une description par mail.
En voici une exemple:
Dear Mr. X,
(...)
Following your request, I have the pleasure to give you here below the information I found in our old hand-written registers :
The serial number 9’xxx’xxx identifies a wristwatch in Gold 18k the reference 6729.
It is fitted with a Longines manufacture caliber 30CH that was first produced in 1947.
It was invoiced to Messrs.’ Fastlich, who were for many years our agent for the Panama, on the 18.02.1958.
Hoping this information is convenient to you, I remain at your entire disposal for any additional information you may require.
Best regards,
Jennifer Bochud, Museum Curator
Nous sortons de la salle des archives pour nous trouver dans le hall d'entrée du musée ou sont exposés divers documents. Ici, attention touchante, le brevet du calibre 13ZN
La visite commence par une présentation de quelques montres, une sorte de best-off de la manufacture, pour les visiteurs qui n'ont que peu de temps.
Elles continue par les collections tournantes du musée organisées autour de trois thèmes. l'Aventure, le Sport et l'Elégance.
Commencons la visite!
1913, Longines développe son premier calibre pour chronographe-bracelet monpoussoir, le 13.33Z. Ce mouvement de très grande qualité, de 29mm de diamètre est équipé d'un compteur instantané de 30 minutes et mesure le temps avec une précision au 1/5e de seconde:
1916, durant la guerre, Longines entame le développement de mouvements de forme et commercialise une gamme de calibres ovales ou rectangulaires équipant des montres-bracelet:
Montre-bracelet en or 18 ct, bracelet tissu. Mouvement mécanique manuel 18.89ABC, 1917:
1936, la manufacture crée un calibre pour chronographe-bracelet légendaire, le 13ZN, produit dans diverses versions, à un ou deux poussoirs, avec compteur semi-instantané de 30 minutes ou compteur traînant de 60 minutes. Pour ce calibre, l'un des plus remarquables de son histoire, Longines dépose un brevet. C'est la naissance du chronographe avec fonction de retour en vol/ fly-back. (désolé pour la piètre qualité de la photo):
1945, Longines lance son premier mouvement à remontage automatique, le calibre 22A, breveté:
1959, chronomètre dans son contours en aluminium pour concours d'observatoire, 36.000 alternances/ heure. Mouvement mécanique manuel 360:
Autre chronometre dans son contours en bois pour concours d'observatoire. Mouvement chronographe mécanique manuel 30CH, 1946:
Montre de plongée en acier 'deux couronnes', cadran intérieur tournant, chiffres et aiguilles lumineux, mouvement mécanique automatique 290, 1967:
Diverses montres de bord, 1934 et avant-guerre:
Coffret contenant trois montres destinées au calcul de la position sur les zeppelins, réserve de marche sur chacun des garde-temps. Les montres de gauche et du milieu sont reglées sur le temps solaire moyen, la troisieme sur le temps sidéral. Mouvement mécanique manuel 24.41, 1930:
Autres montres destinées au calcul de position pour zeppelins. L'une est reglée sur le temps sidéral, l'autre sur le temps solaire moyen:
Les 'Weems' ...
Mouvement mécanique manuel 18.69N, 1931. Suivies de 2 autres, même mouvement, toutes deux d'un diamètre de 47,5mm et de 1940:
D'autres Weems, de taille plus réduite:
De belles rééditions de 1985, 1988 et 2006 des modeèles développés par Longines des 1927. A l'intérieur, c'est pas tout a fait ca avec un ETA automatique 699.
On continue sur le thème de la navigation et de l'aventure, les "Lindbergs"...
Montre de bord à Angle Horaire en métal dans son coffret en bois. Mouvement 18.69N, 1931:
La même montre en version bracelet, 1937 et 1938. Diamétre 47,5mm:
Une Lindberg a Angle Horaire d'apres-guerre, or 10 ct, équipée du mouvement automatique 19AS, 1955:
Levons les yeaux pour contempler quelques vues d'ensemble de ce splendide musée:
Des chronos stop secondes équipés du mouvement 12.68Z, respectivement de 1940 et 1947:
Un beau et rare chronographe mono-poussoir en acier avec cadran 24 heures, mouvement 18.72, 1957:
Une montre avec cadran de 24 heures avec un diamètre de 47,5mm, developpée specialement pour Swissair en 1955. Au revers, la frappe dédicace SWISSAIR et le numéro de série:
Pour finir en beauté...j'espère que vous êtes toujours avec moi , quelques 13ZN et 30CH, de qualité inégale.
Une 13ZN en or 14 ct, cadran noir et aiguilles rouges de1939 et une autre 13ZN Instituto Idrografica R. Marina, 1941:
Une troisieme 13ZN en or 18 ct. avec echelle tachymetre et telemetre de 1941 au coté d'une stop seconde 12.68Z d'apres-guerre du meme métal, 1950.
Derniers clichés, 2 30CH. La première en or 18 ct. début années 50, la seconde, années 60, flanquée d'une boite de fourniture:
Voila, la visite est terminée.
Il ne m'a évidement pas été possible de rendre justice à tout l'éventail des collections du musée, qui est beaucoup plus large que celui que je vous ai présenté. Mon intérêt se porte surtout sur la grande specificité de Longines que sont les montres de navigation et les chronomètres et les chronographes montres-bracelet pour la période qui va- grosso-modo- du début des années 1930 au début des années 70.
Je tiens à remercier le musée Longines et tout particulierement Ms Bochud pour son merveilleux accueil. <:i
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