par jojo Mar 01 Fév 2011, 09:03
Merci à toi Greg, et effectivement le sujet m'a toujours intéressé, car pour moi il est à la base de toutes les recherches et tentatives de réalisations faites dans les échappements depuis que l'échappement libre existe, c'est à dire depuis les environs de 1750.
Pour le fun je développe un peu
Pour réaliser un échappement libre il faut OBLIGATOIREMENT incorporer une pièce intermédiaire entre le rouage et l'ensemble réglant : le balancier/spiral
Il existe deux types de pièces :
Celle nommée ANCRE qui est une pièce d'arrêt ayant deux positions de repos
Celle nommée DETENTE qui est une pièce d'arrêt à une seule position de repos
On peut utiliser chacune de ces pièces, et fournir une impulsion directe au balancier, mais alors cette impulsion est transmise seulement toutes les deux alternances puisque la roue tourne évidemment toujours dans le même sens.
Ce genre d'échappement est dit "à coup perdu" et une des alternances est dite "muette".
À l'origine de ce type d'échappement on trouve bien sur l'échappement de Pierre Leroy (détente) en 1748, et du même Pierre Leroy en 1763, (ancre) pour un de ses chronomètres de marine. Robin par la suite (1791) reprit ce principe pour son échappement bien connu repris dernièrement par Audemar Piguet.
Une autre branche de recherches est due à Mudge qui en 1759 utilisa la pièce d'arrêt ayant deux positions de repos (l'ancre) pour transmettre l'impulsion, mais ici A CHAQUE ALTERNANCE donc impulsion INDIRECTE mais suppression du coup perdu qui s'accommode très mal du porté
Depuis 250 ans donc, sur ces 2 principes de bases sont venu se greffer une multitude de tentatives pour d’une part, tenter de transmettre une impulsion directe au balancier, mais d’autre part ce soit à chaque alternance.
Pour cela, il semble n’y avoir qu’une seule possibilité, celle de faire engrener 2 roues et d’utiliser chacune de ces roues pour transmettre l’impulsion puisqu’elles tournent à l’inverse l’une de l’autre.
Ce fut fait par Breguet en 1800, repris par Oeschlin pour la Freak de Nardin, et maintenant par Voutilainen
Mais des solutions intermédiaires furent également tenter et parmi elles, la plus connue récemment, est celle de Daniels, avec l’échappement coaxial.
Ici c’est un mixe avec une impulsion directe pour une alternance et une impulsion indirecte pour l’autre.
La aussi Daniels n’est pas le premier Breguet entres autres y avait pensé et l’avait réalisé
Voilà sur le sujet, mais bien sur en étant très superficiel, car il est particulièrement vaste