PARIS/MILAN (Reuters) - LVMH a annoncé lundi le rachat de Bulgari via un échange d'actions et un rachat des minoritaires du joaillier italien qui valorisent l'entreprise romaine à 4,3 milliards d'euros.
Le géant mondial du luxe, propriétaire de Louis Vuitton, Christian Dior ou Dom Pérignon, va racheter à la famille Bulgari les 50,5% du capital qu'elle détient en émettant 16,5 millions d'actions en rémunération de leurs 152,5 millions de titres, pour un montant de 1,9 milliard d'euros.
Le solde du capital étant coté à la Bourse de Milan, LVMH déposera une offre publique d'achat au prix de 12,25 euros par action sur les titres détenus par les actionnaires minoritaires, leur offrant une prime de 60% par rapport au cours de Bourse de Bulgari vendredi 4 mars, pour un montant de 2,4 milliards d'euros financé par de la trésorer ie et de la dette.
LVMH, dont le ratio de dettes nettes sur fonds propres était de 15% fin 2010, verra ce taux passer à 25%.
Bulgari portant une dette sous forme d'obligations convertibles de 600 millions d'euros, la transaction totalisera 4,3 milliards d'euros.
Cette opération stratégique pour LVMH, qui s'offre une marque prestigieuse et très internationale venant lui apporter la masse critique dans l'horlogerie et la joaillerie, a été saluée par les analystes financiers malgré un coût jugé élevé.
UNE OPÉRATION BIEN ACCUEILLIE
Après avoir débuté en baisse, le titre LVMH s'est retourné à la hausse en cours de séance pour clôturer sur un gain de 1,26% à 112,95 euros, dans un marché en recul de 0,7%. Bulgari bondissait pour sa part de près de 60% à Milan, s'alignant sur le prix proposé par LVMH.
"C'est une opération coûteuse mais de grande qualité", estime un trader basé à Paris.
"La prime (est) élevée (...) Les ratios de valorisation de Bulgari sont proches de ceux d'Hermès. Cela montre que LVMH prête plus d'attention à la valeur de la marque et à la force de frappe que va lui apporter Bulgari (en termes de réseaux de distribution et de pouvoir de négociation face aux grossistes notamment), qu'aux ratios de valorisation", estime Gérard Moulin, gérant chez Delubac Asset Management.
L'opération aura un impact dilutif limité à 1% sur le bénéfice par action 2011, avant synergies.
Lors d'une conférence téléphonique, Paolo et Nicola Bulgari, petits-fils du fondateur Sotirio Bulgari, ont précisé avoir été séduits par les perspectives de développement offertes par un groupe diversifié de la taille de LVMH, par les valorisations obtenues mais aussi par la "solidité du papier" du géant mondial du luxe.
"C'est une très belle opération pour les deux, faiblement dilutive. LVMH avait un problème de positionnement sur les montres et la joaillerie qui est ainsi résolu", a commenté un autre analyste.
Avec cette opération, la famille Bulgari deviendra le deuxième actionnaire familial du groupe LVMH, avec 3% du capital. Loin cependant derrière la holding de Bernard Arnault, PDG du groupe, qui en détient 45%.
Elle disposera de deux sièges au conseil d'administration de LVMH. Francesco Trapani, administrateur délégué de Bulgari, entrera au comité exécutif de LVMH et prendra au second semestre 2011 la supervision de l'ensemble des activités horlogerie et joaillerie du groupe.
Cette opération amicale contraste avec le raid opéré chez Hermès, où LVMH a acquis, à l'insu de tous, une participation de 17% au capital du sellier Hermès à l'automne dernier, avant de la porter ensuite portée à 20%, une opération qui a entraîné une vive riposte des descendants de Thierry Hermès.
(c) Copyright Thomson Reuters 2011. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp
Le géant mondial du luxe, propriétaire de Louis Vuitton, Christian Dior ou Dom Pérignon, va racheter à la famille Bulgari les 50,5% du capital qu'elle détient en émettant 16,5 millions d'actions en rémunération de leurs 152,5 millions de titres, pour un montant de 1,9 milliard d'euros.
Le solde du capital étant coté à la Bourse de Milan, LVMH déposera une offre publique d'achat au prix de 12,25 euros par action sur les titres détenus par les actionnaires minoritaires, leur offrant une prime de 60% par rapport au cours de Bourse de Bulgari vendredi 4 mars, pour un montant de 2,4 milliards d'euros financé par de la trésorer ie et de la dette.
LVMH, dont le ratio de dettes nettes sur fonds propres était de 15% fin 2010, verra ce taux passer à 25%.
Bulgari portant une dette sous forme d'obligations convertibles de 600 millions d'euros, la transaction totalisera 4,3 milliards d'euros.
Cette opération stratégique pour LVMH, qui s'offre une marque prestigieuse et très internationale venant lui apporter la masse critique dans l'horlogerie et la joaillerie, a été saluée par les analystes financiers malgré un coût jugé élevé.
UNE OPÉRATION BIEN ACCUEILLIE
Après avoir débuté en baisse, le titre LVMH s'est retourné à la hausse en cours de séance pour clôturer sur un gain de 1,26% à 112,95 euros, dans un marché en recul de 0,7%. Bulgari bondissait pour sa part de près de 60% à Milan, s'alignant sur le prix proposé par LVMH.
"C'est une opération coûteuse mais de grande qualité", estime un trader basé à Paris.
"La prime (est) élevée (...) Les ratios de valorisation de Bulgari sont proches de ceux d'Hermès. Cela montre que LVMH prête plus d'attention à la valeur de la marque et à la force de frappe que va lui apporter Bulgari (en termes de réseaux de distribution et de pouvoir de négociation face aux grossistes notamment), qu'aux ratios de valorisation", estime Gérard Moulin, gérant chez Delubac Asset Management.
L'opération aura un impact dilutif limité à 1% sur le bénéfice par action 2011, avant synergies.
Lors d'une conférence téléphonique, Paolo et Nicola Bulgari, petits-fils du fondateur Sotirio Bulgari, ont précisé avoir été séduits par les perspectives de développement offertes par un groupe diversifié de la taille de LVMH, par les valorisations obtenues mais aussi par la "solidité du papier" du géant mondial du luxe.
"C'est une très belle opération pour les deux, faiblement dilutive. LVMH avait un problème de positionnement sur les montres et la joaillerie qui est ainsi résolu", a commenté un autre analyste.
Avec cette opération, la famille Bulgari deviendra le deuxième actionnaire familial du groupe LVMH, avec 3% du capital. Loin cependant derrière la holding de Bernard Arnault, PDG du groupe, qui en détient 45%.
Elle disposera de deux sièges au conseil d'administration de LVMH. Francesco Trapani, administrateur délégué de Bulgari, entrera au comité exécutif de LVMH et prendra au second semestre 2011 la supervision de l'ensemble des activités horlogerie et joaillerie du groupe.
Cette opération amicale contraste avec le raid opéré chez Hermès, où LVMH a acquis, à l'insu de tous, une participation de 17% au capital du sellier Hermès à l'automne dernier, avant de la porter ensuite portée à 20%, une opération qui a entraîné une vive riposte des descendants de Thierry Hermès.
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